Une agricultrice installée à Saint-Benoît a perdu près de 80% de sa culture de fleurs après le passage du cyclone Dumile. Elle espère aujourd’hui pouvoir bénéficier des assurances pour remettre son activité à flots.
La plantation de Violette Hayano est dans un état catastrophique : les fleurs ont été dévastées par le vent et celles qui ont survécu sont pourries par l’eau. L’agricultrice a perdu près de 80% de son exploitation et c’est le désespoir dans l’âme qu’elle ramasse les plantes endommagées.
C’est en ce moment la pleine saison pour les plantes tropicales et Violette s’y préparait depuis deux mois. Mais elle a tout perdu lors du passage du cyclone Dumile. "J’arrive le samedi après-midi après le marché du matin et je me demande par où je dois commencer. Est-ce qu’il y a encore des fleurs ? Comment on va faire ? On ne sait plus à quoi penser ? On a juste envie de s’asseoir et de pleurer", raconte Violette au bord du désespoir.
Les fleurs ne peuvent plus lui assurer les revenus habituels, mais les charges, elles, sont toujours présentes et il faut s’en acquitter. Si la majorité des fleurs ont été cassées sous la violence des rafales, celles qui sont encore sur pied ne sont pas commercialisables. Elle sont abîmées par l’eau abondante et les pétales se sont envolées ou ont pourri sur pied.
L’agricultrice doit maintenant retravailler et défricher à nouveau un hectare et demi de son exploitation pour relancer la culture des fleurs. C’est seulement dans huit mois que les nouvelles plantes verront le jour, mais la saison sera moins généreuse.
Violette espère aujourd’hui que son assurance professionnelle l’indemnisera. Elle a pris des photos pour constituer le dossier et les commence à chiffrer les pertes. En attendant, elle peut compter sur ses cultures d’ananas et de pastèques pour un rentrée d’argent provisoire.