Ce mardi 25 octobre, le personnel en charge de l’échantillonnage des cannes, à l’arrivée des remorques sur les plateformes de réception, fait grève. Ils dénoncent des "pressions incessantes et des injures" proférées à leur encontre par certains planteurs.
La campagne sucrière est de nouveau impactée cette année. Les employés du CTICS, Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre, font grève, c’est pourquoi les différents sites de réception de l’île ne reçoivent pas de canne à sucre, en ce jour.
Florent Thibault, président du CTICS, explique que ce mouvement fait suite à plusieurs actes d’incivilités qui ont eu lieu sur leur plateforme, à l’encontre du personnel du CTICS de la part de planteurs. "Ce n’est pas généralisé, ce sont des actes qui ont eu lieu sur plusieurs plateformes de manière répétée", explique-t-il.
Pour Florent Thibault, l’intérêt de ce mouvement est de revoir et d’améliorer la communication entre les planteurs et le personnel du CTICS.
Ce mardi après-midi, une rencontre se tiendra entre le président du CTICS, son vice-président, sa directrice, son personnel et la direction de l’agriculture dans le but de fixer des règles de conduite. "On espère que c’est un conflit qui va durer le moins de temps possible. Tout est mis en oeuvre pour que la campagne puisse arriver à son terme avant les fêtes de fin d’année ", ajoute Florent Thibault.
Alors que la campagne sucrière a rencontré plusieurs obstacles, entraînant des retards à son commencement, il en pâtit de nouveau face à ce mouvement de grève. Les planteurs, pointés du doigt, tiennent à le rappeler.
"Les agriculteurs subissent beaucoup en ce moment. Ils ont encore des cannes qu’ils n’arrivent pas à récolter à cause du manque de main-d’œuvre. Même les machines ne seront pas suffisantes pour terminer cette campagne", s’exprime Dominique Clain, président de l’UPNA (Unis pour nos agriculteurs.) Selon lui, il reste très peu de temps pour terminer cette campagne sucrière et ce débrayage tombe mal.
Guillaume Sellier, président des Jeunes Agriculteurs 974, ne remet pas en question le droit de grève des employés du CTICS. Toutefois, le motif de la grève l’interroge. "Quand on entend que les planteurs sont sans cesse injurieux sur les plateformes, j’ai du mal à comprendre. Effectivement, il y a eu quelques tensions, mais de là à généraliser", ajoute-t-il.
Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, appelle à la fin des tensions : "Arrêtons de nous tirer dessus, personnes de la filière canne, et travaillons sereinement pour que tout le monde puisse la tirer vers le haut."