Les deux éleveurs exclus de la Sicalait ainsi que l’épouse de l’un d’entre eux ont été convoqués par le tribunal de grande instance de Saint-Pierre cet après-midi. Le délibéré sera rendu lundi.
Les éleveurs et Lynda Lauret sont assignés devant le tribunal de grande instance de Saint-Pierre pour occupation illicite de l’enceinte de la coopérative. Le délibéré sera rendu lundi.
Jean-Paul Bègue et Lynda Lauret se mobilisent depuis lundi devant les locaux de la Sicalait.
Pour Maître Didier Antelme, avocat de la Sicalait, le dialogue est rompu suite à des propos agressifs, et diffamants. Le fond l’affaire n’a pas à être jugé aujourd’hui.
À l’inverse pour les avocats des éleveurs, ce référé n’est pas justifié. Pour eux, le manque d’explication est à l’origine de cette situation.
Depuis lundi, une trentaine de personnes se mobilisent devant les locaux de la Sicalait à la Plaine des Cafres. Ils protestent contre l’exclusion de deux éleveurs.
Suite à leur éviction, la Sicalait ne rachète plus leur lait. "Nous n’avons plus de revenus ni de quoi vivre. Ce que l’on demande c’est que la Sicalait reprenne nos bêtes car nous n’avons plus de quoi les nourrir", explique Lynda Lauret, épouse d’un des éleveurs évincés.
Ils sont également soutenus par le collectif des Révoltés 974. "Cela fait plusieurs années que de nombreux éleveurs bovins de La Réunion se retrouvent en faillite, et ce suite aux multiples maladies qui ont décimé leur cheptel. Des bêtes malades importées par une coopérative qui depuis a toujours refusé d’assumer ses responsabilités. Ces deux éleveurs vont à leur tour perdre leur exploitation agricole. Que vont-ils devenir ?"
Le 11 mars dernier, des éleveurs de Saint-Pierre ont décidé de monter au créneau pour crier leur colère concernant la mortalité de leurs bovins à cause de la leucose bovine. Ces derniers on tété exclus. Depuis, ils luttent pour survivre.
Les éleveurs s’inquiètent de la baisse de la production du lait et de la mortalité bovine. Le 11 mars ils étaient venus manifester devant la DAAF de Saint-Pierre. Pour crier leur détresse ils avaient transporté les cadavres des bêtes porteuses de la leucose bovine.
95 % des vaches du cheptel réunionnais sont porteuses de la leucose bovine et même si cette maladie tue très rarement les bêtes, les éleveurs ne cachent pas leurs inquiétudes.
Les éleveurs attendent un soutien de l’Etat et plus d’écoute concernant leurs difficultés au quotidien.