Les chèques sont de moins en moins utilisés au profit de la carte bancaire. Pour les banques, le paiement par chèque coûterait 2,5 milliards d’euros alors que la carte bancaire rapporte 2,6 milliards d’euros. La disparition du chèque n’est pas envisagée dans l’immédiat même si ce mode de paiement tend à diminuer progressivement.
Longtemps privilégié comme mode de paiement sécurisé et fiable, l’utilisation du chèque n’a plus vraiment la côte, notamment auprès des jeunes. Selon Bernard Vitry, responsable de la communication externe à la Banque de La Réunion, "les nouvelles générations préfèrent la carte bancaire qui prend moins de volume dans un sac ou dans une poche et qui est beaucoup plus pratique à utiliser".
Par ailleurs, payer par carte bancaire ne nécessite pas la présentation d’une pièce d’identité contrairement au chèque. La carte peut aussi être utilisée à l’étranger alors que les chèques ne sont pas valable hors de leur territoire d’origine.
Autant de raisons qui expliquent le déclin du chèque. Il faut aussi noter que le traitement du chèque est coûteux pour le système bancaire. Arnaud Bellamy Brown, directeur de l’IEDOM Réunion, explique qu’il y a "une intervention humaine lorsqu’un fournisseur remet un chèque à sa banque. Il faut qu’un employé de la banque rentre manuellement le chèque dans le système électronique pour le traiter". Au contraire, lorsqu’un paiement par carte bancaire est effectué, tout est géré au niveau informatique "sans intervention humaine".
Mais la disparition du chèque n’est pas prévue dans l’immédiat, même si les banques voudraient bien se séparer de ce mode de paiement onéreux. Arnaud Bellamy Brown estime "envisageable" la disparition du chèque suivant "une décrue progressive" avec l’évolution des moyens de paiement. Il ajoute que dans les pays étrangers, les paiements se font couramment par virement alors qu’en France, il y a toujours une forte tradition de paiement par chèque.
Le nombre de cartes bancaires ne cesse d’augmenter ainsi que les transactions par carte, au détriment du chèque. Entre 2009 et 2010, elles ont augmenté de 16% , mais ce n’est pas certain pour autant que cela entraînera une disparition du chèque.