L’État débloque 1,4 million d’euros pour soutenir l’export des fruits locaux vers l’Hexagone. Une enveloppe pour affreter des avions et exporter comme prévu les fruits réunionnais pour les fêtes de fin d’année.
Le fruit le plus exporté par la Réunion est l’ananas, très loin devant tous les autres puisque à eux seul, les ananas représentent les 3/4 des volumes à l’export.
Cela s’explique part une forte production en saison, dans la période comprise entre octobre et janvier, mais aussi par le fait qu’une petite partie de cette production continue d’être vendue tout au long de l’année. Et cela represente environ 1/3 des exportations d’ananas.
Sur la deuxième marche du podium, on retrouve ensuite le letchis. Avec près de 1 000 tonnes vendues hors de nos frontièes, les letchis pèsent pour 20 % du volume à l’export.
En résumé, 95% des fruits exportés par La Reunion sont soit des ananas, soit des letchis.
Pour tous les autres fruits, l’export est minime pour ne pas dire anecdotique : fruits de la passion, bananes, noix de coco, avocats ne représentent que 5 % des exportations.
Rappelons enfin que pour des raisons sanitaires, les mangues, citrons, combavas, piments et poivrons ne sont plus autorisés à l’export depuis l’année dernière.
4 000 à 4 500 tonnes sont exportées selon les chiffres, soit 8 à 10 % de la production. Cela peut paraître peu, mais ce chiffre est en augmentation. Il a presque doublé ces 10 dernières années.
Pour les producteurs, les marchés à l’export sont stratégiques. D’une part, parce qu’ils assurent une meilleure visibilité économique. Les prix et les quantités sont négociés à l’avance. Ce qui n’est pas le cas sur le marché local et cela permet d’organiser la production.
L’export permet aussi d’éviter une saturation des étals réunionnais, notamment en pleine saison. Car lorsque des quantités sont trop importantes, les prix chutent ; c’est la loi de l’offre et de la demande. Et ce qui peut sembler une bonne nouvelle pour le consommateur, l’est beaucoup moins pour les producteurs. Surtout lorsque les prix tombent en dessous du seuil de rentabilité. Certains agriculteurs décident alors de ne plus les récolter.