Les agriculteurs installés dans les hauts de l’île tirent la sonnette d’alarme, la sécheresse et le givre déciment les pâturages destinés à nourrir les bêtes. Ils réclament le déblocage d’un aide dès que possible et la prise en charge d’une partie du coût des balles de fourrage.
Les agriculteurs des hauts de l’île éprouvent de grosses difficultés pour nourrir leurs bêtes. Le fourrage se fait rare, et la sécheresse et le givrent anéantissent la végétation destinée à l’alimentation des vaches.
De l’herbe jaunie qui depasse rarement les cinq centimètres, toute la surperficie d’une exploitation dans les hauts est confrontée à ce problème. Après plusieurs mois de sécheresse ayant fragilisé la verdure, le givre de cet hiver a decimé les nouvelles pousses.
Marius Bègue est éleveur de bovins sur la route du volcan. L’agriculteur est inquiet pour ses 70 bêtes. Face à la siuation, il se voit parfois contraint à nourrir son cheptel avec des aliments. "Pour les reproducteurs, on est obligé de donner un peu d’aliments. Pour les autres, je ne peux pas donner d’aliments. Si je leur donne des aliments, ça revient trop cher", constate Marius Bègue. Marius est passé en quelques années de 120 balles de fourrage à moins d’une quarantaine. Pour lui, une aide financière serait le bienvenue pour faire face à la situation.
Dans les hauts de l’île, ce ne sont pas moins de 500 eleveurs qui sont concernés, par le problème répartis sur 1800 hectares. Une demande d’aide est entre les mains d’un comité interministériel. Les éleveurs demandent aussi l’implication des collectivités.
Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’Agriculture et de la CGPER, réclame "une indemnisation en fonction des pertes" pour les agriculteurs touchés. Il demande également que "les collectivités versent une aide de 50% pour l’achat de ballots". Il rappelle par ailleurs que "pour nourrir un bovin, par jour il faut entre 15 et 20 kilos de foin".
Marius comme tous les éleveurs des hauts du Sud et de l’Ouest espèrent voir l’aide prévue en septembre arriver plus tôt. Il compte aussi sur la campagne sucrière pour acheter des feuilles de cannes et nourrir les animaux durant cette période difficile.