Un agriculteur et un chauffeur saint-paulois atteints de leptospirose livrent leur témoignages. L’un est encore malade, l’autre sort tout juste de l’hôpital.
Béquilles en main, Derby ne s’est pas encore remis complètement de la leptospirose. Le chauffeur a attrapé la maladie en février, sans savoir comment.
"Ma levé tout d’un coup coma et ma tombé sans connaissance direct. Quan ma compris lété trop tard."
Aniel Orus, agriculteur, s’en rappelle comme si c’était hier. Touché par la maladie en 2014, il a bien cru qu’il allait mourir. "Mercredi matin mavé du mal marcher, mi lété affaibli, mi té marche avec un bâton comme li. Docteur la parti fé faire a moin un prise de sang et
la donn a moin antibiotiques tout de suite. Mon médecin traitant la di de descendre en urgences à Saint-Paul. Quan ma la arrive en bas, bana la trap à moin. Ma la vu un ta bonhomme blanc, 10 ou 20, ma pas gagn lever avant le lendemain. Ma la demandé kosa mi té fé à l’hôpital. Ma la attrapé une maladie très grave."
Après un mois d’hospitalisation et près de deux semaines de coma chacun, ces deux amis gardent aujourd’hui encore quelques séquelles et sont toujours suivis et effectuent des prises de sang régulières.