Avant qu’elles n’arrivent dans les rayons, les marchandises sont la plupart du temps acheminées par bateau. Le paquebot chargé de containers n’est plus le seul moyen de transport. Sur le cargo à voile Artemis, les produits sont installés par palettes et le navire avance par la seule force du vent. Un bateau écolo qui peut accoster quasiment partout.
Sur l’océan, une nouvelle ère souffle pour le transport maritime. Il y a un mois, ce nouveau navire a enfin vu le jour en au Vietnam. À chaque port d’escale, l’Artémis ne passe pas inaperçu. Les passants, intrigués, s’arrêtent, captivés par l’originalité de ce navire.
"C’est un bateau exceptionnel qui bat tous les records en termes de vitesse de voile. Il atteint les 25 km/h ce qui est exceptionnel avec le type de convoi et de chargements qu’il y a".
"Ben c’est très bien, c’est plus écologique, ça va utiliser moins de pétrole, polluer moins avec tous les grands navires qu’il y a".
Avec ces deux mâts de 55 mètres de haut, l’Artémis est capable de traverser les océans tout en minimisant son impact écologique.
"C’est un nouveau concept. C’est un bateau qui est conçu pour transporter de la marchandise en cargo, c’est un nouveau format. On ne transporte absolument pas de conteneur ici, on transporte à la palette. Principal mode de propulsion c’est la voile. On peut donc aller absolument partout. Remonter les estuaires, les rivières, le tirant d’eau est plus faibles que les plus gros navires, et donc nous on peut remonter dans des zones qui étaient jusque-là délaissées", explique Olivier André, le commandant de l’Artémis.
Pour les membres d’équipage, ce voilier cargo allie technologie moderne et sécurité, expliqué par Camille Roubinowitz, matelot :
"On passe une grosse partie du travail en passerelle couverte à l’abri des éléments. Il y a beaucoup d’aménagements et de fonctionnement modernes, comme par exemple les cartes papiers qui ont disparu au profit d’avoir deux ECDIS. C’est donc beaucoup plus informatisé".
"La grande différence qu’on va avoir par rapport au cargo c’est la concentration permanente sur les évolutions même infimes de la météo", précise Léo Allain, matelot.
L’Artémis reprendra sa route dès lundi pour rejoindre le Brésil avant de remonter jusqu’au Havre.