Après un week-end plutôt doux, voilà que le gel s’est de nouveau abattu sur la France. Une baisse des températures conséquente qui a eu des effets dévastateurs sur l’agriculture. C’est notamment le cas dans les vignes d’Olivier Cadarbacasse, Réunionnais.
Olivier Cadarbacasse exploite près de 31 hectares de vignoble non loin de Bordeaux. La semaine dernière, une partie de son exploitation a été fortement touchée par le gel. Sa production 2021 a été très impactée.
Un véritable coup dur pour le Réunionnais.
"La semaine dernière, on a eu une grande partie de la propriété qui a été touchée. On a perdu quasiment 50 % de la production. Et s’il restait encore 2/3 de parcelles viables, hier matin, on a eu encore des gelées qui nous ont touchées. Reste donc à voir dans quelles quantités de propriété ont été touchées.
Mais ce qui est sûr, c’est que la récolte de cette année est compromise."
Ce n’est pas la première fois que les vignes du Réunionnais sont frappées par la météo. "Depuis 2013, on a eu énormément d’aléas climatiques. En 2013 on a eu de gros orages de grêle qui avaient détruits 100 % de la propriété. Cet orage avait été tellement violent qu’on a eu des conséquences sur les millésimes suivants.
En 2017, c’est un phénomène assez proche de la gelée printanière."
Comme nous l’explique le vigneron, c’est à cette période de l’année que les bourgeons commencent à sortir et que les premières grappes pointent le bout de leur nez. "Le gel a anéanti la production en devenir."
"C’est rageant car ça devient assez récurrent. À chaque fois c’est le travail d’une année qui est anéanti. On a vraiment un sentiment d’impuissance. On a choisi de travailler avec la nature, on connaît les risques mais chaque fois on se dit que c’est injuste. L’équipe qui travaille avec nous est effondrée."
L’impact financier sur la production ne sera pas visible de suite. "On a encore du stock des années d’avant mais le problème se sera la récolte 2021 qui ne sera pas là. On sera en grosse difficulté financière.
C’est lors des vendanges qu’on pourra commencer à chiffrer les pertes. On ne sait pas, il peut y avoir encore des aléas climatiques jusqu’en septembre."