Le tulipier du Gabon fait partie des arbres désormais interdits sur l’île, dans la catégorie des espaces invasives. Une campagne est menée par une association AVE2M pour sensibiliser les particuliers et les collectivités leur danger, et la nécessité de les supprimer. Les arbres sont ensuite coupés.
Ses fleurs sont souvent appréciées, et les arbres magnifiques, pourtant, la propriétaire de cette maison supprime aujourd’hui son tulipier du Gabon. Une espèce invasive récemment interdite sur l’île, et qui représente un danger.
"Le problème, c’est sa proximité avec la maison. Il s’élance vers le ciel toujours un peu plus et que les racines se prolongent de plus en plus. Il y a forcément danger, il est temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard. C’est un bel arbre et c’est un crève-coeur de l’enlever."
Ici comme dans de nombreux cas, le tulipier du Gabon est situé a quelques mètres seulement de l’habitation, dépasse la hauteur du toit. Pour les élagueurs, il faut faire preuve de prudence, comme le souligne Jean-Claude Ferrere, gérant d’une société d’élagage.
"Il faut faire de la rétention et très attention. Surtout les troncs, les branches on peut maîtriser. "
Si aujourdhui cet arbre est abattu, c’est grâce à l’intervention d’une association de préservation du patrimoine. Elle sensibilise le public, particuliers et collectivité aux dangers de cette espèce classée invasive. Le plan d’action est actuellement déployé sur sur Petite-Île, le Tampon, Saint-Paul et Saint-André.
"Le tulipier du Gagon est une espèce tellement invasive qui pousse très rapidement. Elle est très fragile aux intempéries, donc risque de chute au moment de passage de cyclone. C’est une plante qui un système racinaire très invasif qui peut mettre à mal les soubassements des maisons, les murs de soutènement, etc.", rapporte Serge Georger, directeur de l’association Ave2M.
En un peu plus de 3 mois de campagne, plus d’une centaines d’arbres de différentes tailles ont été détruits. L’opération se poursuit encore quelques mois. L’association espère pouvoir la relancer dans d’autres communes pour que cette espèce ne prenne pas la place des arbres indigènes endemiques de l’île.