Si le taux de natalité est en baisse en France métropolitaine, il reste stable à La Réunion avec plus de deux enfants par femme. Environ 14 000 bébés naissent chaque année sur l’île, une tendance qui devrait se perpétuer grâce à une culture de la famille très forte dans l’île.
Le taux de natalité à La Réunion reste stable depuis trente ans. Une femme réunionnaise a en moyenne 2,4 enfants. Un chiffre qui se maintient au fil des années et serait amené à durer dans le futur. En effet, les jeunes semblent garder cette culture de la famille. "J’aimerais vraiment fonder ma famille et prendre soin d’elle. Je veux deux enfants mais vraiment à la fin de mes études", confie une jeune étudiante. "À 24 ans je voudrais avoir trois enfants", se hâte une autre réunionnaise. "Peut-être deux ou trois à 28 ans, comme ça j’aurais le temps d’apprécier la vie", affirme à son tour un jeune homme tandis qu’un autre aimerait en avoir "quatre parce que ça permet d’avoir des tontons et taties : deux garçons et deux filles".
Si le taux de natalité réunionnais ne connaît pas de perturbations, la tendance est au contraire à la baisse à l’échelle nationale. À l’inverse, la population vieillit depuis les années 2000 en Métropole, entraînant un pic de mortalité. Le nombre de décès pourrait même bientôt devenir supérieur au nombre de naissance.
À La Réunion, la population est également vieillissante entraînant ainsi plus de décès. Une situation toutefois régulée par un nombre de naissance plus important. En 2021, plus de 13 470 bébés sont nés de parents domiciliés à La Réunion, selon l’INSEE. Ce serait 300 enfants de plus qu’en 2020. La croissance démographique est ainsi préservée.
"À La Réunion on a environ 14 000 naissances par an pour 6000 décès. La spécificité de La Réunion c’est que l’on a de nombreux séniors et on va en avoir de plus en plus mais on a également des générations plus jeunes qui arrivent et qui sont elles-mêmes nombreuses. Dans l’hexagone le scénario est assez différent. On a le même phénomène de vieillissement et une augmentation du nombre de séniors alors qu’il y a beaucoup moins de natalité et donc de générations jeunes qui arrivent", complète Loup Wolff, directeur interrégional de l’INSEE.