Le surendettement explose à La Réunion. Près de 2000 dossiers déposés en 2024, c’est 1/3 de plus qu’en 2023.
Philippe et Sandra ont dû faire face à cette spirale :
« C’est dur, avant j’étais dans le bâtiment et c’est encore compliqué aujourd’hui. Si on rate son coup, on perd tout ».
« Des coûts médicaux auxquels on doit faire face et que les mutuels ne prennent pas en charge. »
63% des personnes surendettées sont des femmes dont 32% sont seules avec des enfants. 69% sont des actifs et 51% n’ont aucune capacité de remboursement.
70% des dettes financières sont dues à des crédits à la consommation et à des crédits immobiliers. 15% sont des dettes de charges courantes (des loyers ou factures impayés) et les 15% restants sont des dettes sociales ou des cautions : « Payer le loyer, l’électricité, c’est ce qu’on appelle les charges courantes. Faire des courses et c’est ça qui dans la majorité des dossiers que nous examinons explique la situation de surendettement. Ce qui est le principal déclencheur de l’augmentation du nombre de dossier de surendettement depuis deux ans c’est d’abord l’inflation, la hausse des prix et des personnes fragiles qui ont dû mal à finir le mois », souligne Philippe La Cognata, directeur de l’IEDOM à la Réunion.
Les phénomènes cycloniques peuvent jouer un rôle dans le surendettement avec l’augmentation du prix des produits frais puis dans le coût des dégâts et des réparations.