Voyager sans motif impérieux nécessite la réalisation d’un test PCR négatif ainsi qu’un schéma vaccinal complet. Ce dimanche 13 juin, le tribunal administratif devait étudier les arguments des requérants contre cette mesure. La requête de l’ensemble des signataires a été rejetée.
Pour quitter ou rejoindre La Réunion, sans motif impérieux, il faut présenter un schéma de vaccination complet et un test PCR négatif de moins de 72 heures.
Cette mesure sanitaire est loin de plaire à tout le monde. Pour meuilleure preuve, devant les grilles du tribunal adminsitratif, une trentaine de constataires se sont rassemblés, dimanche matin. "On nous interdit d’aller voir nos enfants, nos grands-parents. Ma mère, 94 ans, un an et demi sans me voir, c’est n’importe quoi. On est là pour ça et pour que les enfants puissent respirer", expliquait l’un d’eux.
Emmenés par leur avocat Me Alex Vardin, les 1000 requérants rassemblés au sein d’un collectif citoyen avaient bon espoir d’obtenir gain de cause et d’annuler l’arrêté préfectoral.
La robe noire, à la demande du président, avait retiré sa robe. Il avait défendu ses arguments non en tant qu’avocat mais en tant que simple citoyen. "Nous avons eu une audience très intéressante. En face, il n’y avait pas d’argument pour contrer nos arguments. J’avais dit que la population réunionnaise était révoltée par ces mesures discriminatoires, qu’il y avait de multiples atteintes aux droits et libertés fondamentaux et qu’il y avait une atteinte à l’intégrité du corps humain", avançait le conseil à la sortie d’audience.
En fin de journée ce 14 juin, le tribunal administratif a rendu sa décision et a rejeté la requête visant à annuler l’arrêté préfectoral.