Maximin, un gramoune du quartier le connaît comme sa poche et son histoire aussi. Seule route qui menait à Dos-D’Âne, Halte-Là semble tenir son nom du passage obligé qu’était devenu le lieu pour les Possessionnais.
"Avant, n’avait un ti boutique en tôle ter là. C’est le seul route qui arrive jusqu’à Dos-d’ ne. tout’ de moune quand té monte, té débarque en bus, té boit un coup ! Après n’avait un gros fontaine terlà, navé un lavoir devant, navé boeuf, band charrettes tout ça té vient boire de l’eau là. Té fait “Halte là”, parce que tout’ de moune fallait té arrête là pou fait un’ affaire. Soit pou achete pain, pou amène pou zot marmailles, fait un ti peu commission, té comme ça", se souvient Maximin.
Une petite case en tôle rose et blanche, c’est la boutique emblématique du quartier. Marie Nadine, la fille du gérant a connu le quartier avant les travaux et la construction des nouveaux logements.
"Ma toujours grandi là, n’avait des papillons. On trouvait tous les fruit qu’il fallait là. Quand on sortait de l’école, on sortait récolter tous les fruits, goyaves, prunes, jamblons, tous les fruits qu’on voulait quand on était petit, on ne manquait de rien", nous explique t-elle.
À chaque coin de rue son histoire, ici, chacun a vécu un moment particulier dans ce quartier, comme en témoigne un habitant.
"Depuis 4h00 du matin, nous té devant la fontaine pou essayer de gagner un peu d’eau, si y’avait pas d’eau, on allait prendre de l’eau dans le fond de la Rivière des Galets. Il y avait une route qui s’appelait les Roches Glisses, un chemin pavé, on allait là-bas, avec un fer blanc sur la tête".
Autrefois, dans le quartier, le linge ne se lavait pas à la machine : "Nous té sava laver à la rivière, nous té fait la queue là-bas 4h00 du matin pour cherche de l’eau", raconte une habitante.
L’histoire se poursuit, Halte-Là reste un lieu de passage incontournable pour les possessionnais qui ne cessent de profiter de d'une vue exceptionnelle sur le lit de la Rivière des Galets.