À La Réunion, la crise du logement est une réalité. Depuis 2017, le prix des loyers a augmenté de 35%, une dépense qui représente, pour certains ménages, 85% des revenus.
Joindre les deux bouts, c’est devenu un défi de taille pour Martine. Entre son loyer à près de 500 euros, les charges et la mutuelle, elle ne sait plus comment faire pour s’en sortir.
Un constat confirmé par Mélissa : « Quand on a un appartement comme un T2, c’est hors de prix au minimum à 600 ou 700 euros. »
Premier volet de la loi porté par la sénatrice réunionnaise Audrey Belim : l’encadrement des loyers dans le secteur privé. Il s’appliquera dans les communes volontaires : « Le but est d’encadrer, plafonner l’inflation des loyers à hauteur de 20% maximum du prix du marché. Cette liberté de commerce et d’entreprendre qu’on ne peut pas non plus brider. C’est un dispositif qui fonctionne en métropole comme à Paris, Bordeaux ou encore Montpellier ».
Les communes de Saint-Denis et Saint-Paul se sont manifestées. Autre volet, agir sur les matériaux. L’objectif : mieux s’approvisionner et à côté de chez nous pour réduire le coût du transport. En agissant sur les matériaux en construction, l’objectif à long terme est de faire baisser le prix des loyers et augmenter le pouvoir d’achat des Réunionnais.