Une station-service du Port propose du sans-plomb 2 centimes moins cher. Selon le gérant, cette décision a été prise avant tout "pour sa clientèle".
C’est une information qui a été révélée par nos collègues de Zinfos974. Depuis ce lundi, une station-service offre le litre du sans-plomb à 1,57 euro au lieu de 1,59 euro, prix maximal fixé par la préfecture de La Réunion actuellement en vigueur. Une réduction de 2 centimes qui devrait plaire aux automobilistes de la ville.
Le gérant de la station, qui préfère ne pas être cité, dit avoir pris cette décision pour sa clientèle avant tout. "C’est une action qui a ses raisons propres. Je ne veux aucunement un battage médiatique. C’est une décision qui est avant tout destinée à la clientèle de la station", indique-t-il.
Le prix affiché est pour tout le monde qui vient faire de l’essence dans la station. "C’est le prix qui est affiché. Tout le monde y a droit. Nous l’avons fait pour le sans plomb, parce que c’est le carburant qui est le plus utilisé par nos utilisateurs."
Légalement, le gérant dit que c’est une action qu’il peut faire. "Le prix qui est fixé par la préfecture est le prix maximum, alors, oui, on peut vendre au-dessous de ce prix", explique-t-il. À sa connaissance, cette initiative est une première sur l’île.
Ce qui a motivé sa décision : un changement dans la loi sur les énergies fossiles, votée l’année dernière, et qui interdit désormais les publicités vantant les énergies fossiles. "On avait l’habitude d’avoir un budget pour notre clientèle. Maintenant, on ne peut plus faire de jeu, offrir de voyages et des scooters par exemple. On veut maintenir notre relation avec le client."
Le gérant de cette station ne pense pas que cette action lui apportera plus de clientèle. "On ne va pas gagner de gros volumes, mais on ne sacrifie pas pour autant notre marge. C’est du budget qui existe déjà", insiste-t-il.
Questionné à savoir si cette initiative avait été mise en place après l’annonce de Total sur un carburant moins cher, qui ne s’appliquera finalement pas à La Réunion, le gérant réfute. "Ça n’a strictement rien à voir", conclut-il.