Au Port, un atelier est organisé ce mercredi au centre de rééducation sensorielle Horus. Au menu, la préparation d’un rougail saucisse. 3 personnes atteintes de déficiences visuelles depuis un an et demi y participent.
L’objectif d’aujourd’hui est de préparer un rougail saucisse, mais surtout réapprendre les gestes du quotidien, une tâche qui peut s’avérer difficile. Marie-Lourde et Jule ont commencé à perdre la vue, il y a plus d’un an. C’est leur indépendance qui s’est envolée, venir ici est une bouffée d’oxygène
« C’est vraiment dur pour moi aujourd’hui. Je ne peux plus cuisiner, faire le ménage ou encore simplement repasser. »
« Je vois vraiment flou, c’est difficile quand on veut cuisiner, pour doser les aliments ou encore l’huile. »
Les ergothérapeutes supervisent chaque geste et donnent des petits conseils aux patients. Dans la cuisine, des petits détails accompagnent ces personnes en situation de handicap. Plusieurs corps de métier sont impliqués, c’est une prise en charge globale qui est nécessaire pour des résultats positifs sur la vie des patients :
« Notre centre a vraiment la possibilité de réunir différentes compétences comme des psychométriciens, orthoptistes, ergothérapeutes. On a une prise en charge complète avec notre psychologue du centre et notre assistante sociale qui font un vrai travail de coordination. »
La rééducation sensorielle est une pratique encore méconnue. Ce centre est le seul de l’Océan Indien, il n’en existe seulement 15 dans l’Hexagone.