L’INSEE révèle qu’en 2014, la moitié des ménages réunionnais sont propriétaires de leur logement. Cette part est plus faible qu’en
1990. En effet, le nombre de ménages locataires a progressé plus fortement sur la période que celui des ménages propriétaires.
Selon l’étude de l’INSEE portant sur les propriétaires de logements à La Réunion de 1990 à 2014 : le nombre de ménages locataires a progressé plus fortement sur la période que celui des ménages propriétaires.
Le taux de propriétaires baisse parmi les ménages modestes. Au contraire, "la part de propriétaires augmente parmi les cadres et parmi les professions intermédiaires à un degré moindre".
À La Réunion, "95 % des ménages propriétaires vivent dans une maison, une part plus élevée qu’en métropole. Le confort sanitaire
s’est fortement amélioré sur l’île, en particulier dans les logements des propriétaires : 1 % de leurs logements demeurent sans baignoire ou douche en 2014 contre 31 % en 1990".
L’INSEE précise qu’en 2014, à La Réunion, "160 500 ménages sont propriétaires de leur logement, soit 51 % des ménages proportion en diminution de 5 points par rapport à 1990". Mais à l’époque, 10 % des ménages se déclarant propriétaires ne disposaient pas de titre de propriété ou étaient propriétaires de leur maison mais pas du terrain.
En Martinique et Guadeloupe, le taux de propriétaires baisse aussi de 1990 à 2014. En métropole au contraire, il augmente, passant de 54 % à 58 %.
Entre 1990 et 2014 : "le nombre de ménages double sur l’île du fait d’une croissance démographique dynamique et de la réduction importante de la taille des ménages (de 2,7)".
L’INSEE précise que le nombre de locataires est multiplié par 2,5 et le nombre de propriétaires par 1,8 sur la période. La part des propriétaires est donc en baisse.
En 1990, à La Réunion : "les catégories modestes étaient plus
souvent propriétaires de leur logement qu’en métropole. Par exemple, 56 % des ménages ouvriers se déclaraient propriétaires, contre 45 % en métropole".
"Les ménages employés, les ménages inactifs et chômeurs n’ayant
jamais travaillé, ainsi que les familles monoparentales étaient aussi
davantage propriétaires qu’en métropole".
L’écart entre La Réunion et la métropole était particulièrement fort pour les jeunes ménages de moins de 25 ans : "36 % se déclaraient propriétaires à La Réunion contre 8 % en métropole. Toutefois, une partie de ces ménages modestes n’étaient propriétaires que du logement sans le terrain ou d’un logement sans confort".
Depuis 1990, le taux de propriétaires baisse fortement sur l’île pour
ces catégories modestes, alors qu’il évolue peu en métropole.
À l’inverse, en 2014, les cadres sont nettement plus souvent
propriétaires de leur logement qu’en 1990 : "56 % contre 41 %".
Ils restent néanmoins moins souvent propriétaires que les cadres
vivant en métropole (65 % en 2014). En effet, "une partie des cadres venus de métropole pour travailler à La Réunion préfèrent être locataires sur l’île, et privilégient l’investissement locatif. Le taux de propriétaires augmente aussi légèrement pour les professions intermédiaires. Il reste stable pour les indépendants (agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d’entreprise)" souligne l’INSEE.
Avant d’ajouter que pour les ménages retraités et de 60 ans ou plus, le taux de propriétaires culmine à près de 70 % à La Réunion, en léger retrait par rapport à la métropole.
En 2014, les ménages réunionnais propriétaires de leur logement
ont une très nette préférence pour la maison, plus encore qu’en
métropole (95 % contre 80 %).
"Les ménages disposent aujourd’hui de davantage d’espace dans
leur logement en raison de la stabilisation du nombre de pièces par
logement qui se conjugue à la baisse de la taille des ménages.
Ainsi, les ménages propriétaires sont en moyenne 2,8 personnes par logement en 2014 contre 4,0 en 1990".
En l’espace de 25 ans, le confort sanitaire s’est fortement amélioré
dans les logements, en particulier pour les propriétaires.