Le Noddi brun, un oiseau marin, après avoir pris ses marques à La Petite-Île, s’étend du côté du Cap Méchant. On observe des nichées à flanc de falaise pour cette espèce indigène protégée.
L’oiseau est souvent aperçu par les pêcheurs au dessus des bancs de poissons, un peu moins sur le littoral.
Le Noddi brun niche pourtant sur des falaises abruptes de l’île, à la recherche de quiétude… Après avoir niché à La Petite-Île, l’une des plus grandes colonies de l’île se situe quelque part à Saint-Philippe.
Guy a travaillé de nombreuses années aux côtés de ces oiseaux.
"La particularité des oiseaux qui viennent nidifier dans des zones aussi naturelles que cela, il faut au maximum les protéger", souligne Guy Rivière, agent retraité de l’ONF.
Généralement, un seul oeuf est pondu à chaque reproduction, parfois deux, et il faut souvent attendre deux ans avant la maturité des jeunes. L’espèce craint parfois les chats et les rats, mais aussi parfois l’activité humaine telle que la pêche depuis le littoral.
L’ONF travaille aujourd’hui à protéger cette espèce. "Arriver à terme à mener une sensibilisation, à faire connaître ses richesses et les bons gestes. On est de plus en plus nombreux sur l’île, si on y fait pas attention, la nature peut très vite disparaître et être remplacée par d’autres espèces plus banales que l’on va retrouver ailleurs", explique Julien Triolo, responsable du pôle écologie de l’ONF.
Sauvegarder pour maintenir et développer cette espèce indigène protégée de l’île. On la retrouve sur plusieurs îles de l’Ouest de l’Océan Indien. Elle est arrivée à la Réunion depuis plusieurs dizaines d’années, s’y plaît mais reste vulnérable.
"C’est une espèce qui est protégée. Comme toute espèce protégée, on doit respecter sa quiétude, ne pas la déranger durant sa période de reproduction. Il arrive que de temps en temps, vous puissiez en trouver affaiblis, pendant ou après la saison cyclonique. Dans ce cas là, vous contactez la SEOR, vous récupérez l’oiseau. C’est une espèce relativement peu farouche", assure Martin Riethmuller, chargé de mission à la SEOR.
Une caractéristique qui fait le bonheur des passionnés d’oiseaux marins, mais aussi de photographes qui prennent plaisir à observer cette espèce dont les falaises sont parfois appropriées par les pigeons.