Antenne Réunion
Une polémique et cette question soulevée par le Ministre de la Justice Gérald Darmanin : les massages, soins du visage ou cours de danse doivent-il être autorisé en prison ? C’est non pour le garde des sceaux qui ordonne l’arrêt de toutes les activités ludiques pour les détenus. Ces activités réapprennent aux gens à revivre normalement, réagit la contrôleure générale des lieux de privation de liberté.
Une séance de massage qui ne passe pas, lors de la Saint-Valentin, plusieurs détenus de la maison d’arrêt de Toulouse Seysses en ont bénéficié. Une activité ludique parmi tant d’autres dans le collimateur du gouvernement "Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément lorsque j’ai appris que cette activité gratuite qui avait été proposée localement avait été acceptée." déclare Gérald Darmanin, ministre de la Justice.
Une prise de position qui fait réagir sur les réseaux sociaux "Dites-vous que ces gens-là vivent mieux que des étudiants" "Et les victimes de ces mêmes prisonniers ont le droit à quoi ? Les prisons c’est pas le club med".
Chez nous ce traitement de faveur est plutôt bien perçu chez les personnes interrogées "Moi je trouve que c’est une bonne chose, les détenus sont comme nous, ce sont des êtres humains, ils ont droit aux massages" "Les victimes malheureusement je pense que la justice a été faite, ils sont là où ils doivent être et ça veut pas dire qu’on doit les maltraiter pour autant".
Selon la contrôleur générale des lieus de privation de liberté, c’est un tort de supprimer ces activités "Ces activités ludiques ne sont pas simplement ludiques, elles réapprennent aux gens à revivre normalement". Dominique Simonnot précise que le vrai scandale se situe dans le fait que les maisons d’arrêt soient surpeuplés de cette manière.
Au centre pénitentiaire de Saint-Denis, les activités de coiffure et d’esthétique ont toujours existé dans le quartier des femmes, les agents pénitentiaires ne savent pas s’ils vont devoir les suspendre "On pense qu’il était important qu’il y ait un recadrage de certaines activités qui se développent dans les établissements pénitentiaires. Il faut savoir qu’il y a des engagements qui ont été pris pour certaines activités, notamment sur le centre pénitentiaire de Saint-Denis, des activités et des permissions de sortie liées à ces activités, donc l’attrait et la particularité de pouvoir aller aux activités ça permet aussi de sortir de la cellule et de baisser les tensions" explique Vincent Pardoux, Secrétaire régional FO Justice Réunion-Mayotte
Baisser les tensions devient une priorité pour les syndicats, lorsque la surpopulation carcérale à Saint-Denis atteint les 170%.