Pour lutter contre le harcèlement de rue, Marlène Schiappa annonce la mise en place d’amendes de catégorie 4 dans quelques mois. Une annonce qui fait réagir à La Réunion.
Après l’agression à Paris d’une jeune femme frappée au visage pour avoir insulté l’homme qui la harcelait, la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes estime dans un qu’il y a urgence à adopter le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles. Marlène Chiappa a également annoncé que le harcèlement de rue sera bientôt verbalisé.
En clair, les "harceleurs" risquent d’être sanctionnés. Les montants de ces amendes de catégorie 4 pourront aller de 90 à 750 euros.
Mais il faudra encore attendre pour voir les premières amendes pour des cas de harcèlement de rue.
Dans une interview au Parisien, la secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes - Marlène Schiappa - a annoncé que ces amendes devraient être mises en place à l’automne.
"Il n’y aura évidemment pas un policier derrière chaque femme, comme il n’y en a pas un derrière chaque panneau Stop. La plupart des gens avertis respectent la règle. Il s’agit de poser un interdit social clair et de l’accompagner de pédagogie", explique Marlène Schiappa.
Tenir des propos sexistes, siffler une femme dans la rue (...) lui faire des commentaires sur son physique ou sa tenue : tous ces comportements seront sanctionnés d’une amende.
Suite à l’agression d’une jeune femme ce week-end à Paris - frappée en plein visage - Marlène Schiappa a rapidement réagi. "L’enjeu est grave : c’est celui de la liberté des femmes de circuler librement dans l’espace public" a déclaré la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes dans un entretien accordé au Parisien.
Suite aux annonces de Marlène Schiappa, les réactions s’enchaînent.
Interrogés cet après-midi dans les rues de Saint-Denis, les hommes ont leur avis sur la question. Certains estiment que des sanctions sont nécessaires, d’autres pas...
Selon la présidente de l’association Femmes Solid’air Odette Poncet : "à La Réunion, le harcèlement est un phénomène courant".
"Si vous êtes mignonne et même si vous ne l’êtes pas, on peut être sujette aux moqueries. Souvent, c’est le fait de plusieurs hommes contre une seule femme, un phénomène de groupe, on se ligue à plusieurs pour descendre une personne. Tout part de l’habit : souvent trop court, mais nous les femmes : on ne fait pas de réflexion aux hommes. On est réduites à l’état d’animal. La femme est une femelle" dénonce Odette Poncet.
Pour la présidente de l’association Femmes Solid’air, il est nécessaire de parler du harcèlement de rue pour dénoncer les faits. "C’est bien s’il y a des contraventions, si on peut apporter les preuves, comme cette dame. Les contraventions peuvent réduire le harcèlement de rue. C’est une atteinte à la personne. Personne n’a le droit de vous critiquer".