Le graffiti est de plus en plus considéré comme de l’art. Certaines pièces servent à redonner vie à des quartiers, en y amenant de la couleur et une ambiance particulière.
Ils font désormais partie intégrante du paysage urbain réunionnais, les graffitis ont su se faire une place de choix sur les murs de nos immeubles.
Si les tags ne sont pas vus d’un très bon oeil, les graffiti eux, sont considérés comme de l’art !
"Si c’est bien fait, ça demande du talent. Si c’est juste une signature, ce n’est pas de l’art. Mais dès que ce sont des dessins, c’est de l’art", affirme un jeune homme interrogé.
"Ca dépend lesquels. Certains sont jolis, d’autres sont très laids", estime ce passant.
Efficace, les graffitis ont redonné vie à certains quartiers. Et pour les habitants, les conserver est devenu essentiel.
"C’est comme un héritage en fait. On se doit de le garder", assure cet habitant.
Si le graffiti, au même titre que la peinture est désormais considéré comme un art, sa durée est malheureusement limitée dans le temps.
Pour Eko, artiste et directeur du festival Réunion Graffiti, "le street-art, par essence, est éphémère. Rien que la composition de la peinture, au bout de 10 ans, commence à partir. Dans 20 ans certains auront disparus. Que les graffitis soient repassés ou pas, c’est normal. Ca vient, ca part, c’est vivant comme la langue créole ou française, il ya des mots qui apparaissent et disparaissent,c’est la vie".
De nos jours, La Réunion compte une dizaine d’artistes péi qui usent de leur talent pour redonner de la couleurs aux quartiers des différentes communes de l’île.