Avec son Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le gouvernement met en avant plusieurs leviers qui devraient permettre d’atteindre les économies demandées au secteur de la santé pour 2019. Concernant les médicaments génériques : en cas de refus sans justificatif, les patients seront moins bien remboursés.
Le gouvernement a présenté il y a quelques jours son Projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2019 (PLFSS).
Ce projet met en évidence de nombreux objectifs dont celui de renforcer le recours aux médicaments génériques.
À partir de 2020, les patients qui refusent les médicaments génériques proposés par un pharmacien, sans justificatif médical, seront moins bien remboursés.
Cet objectif permettrait d’atteindre les 3,8 milliards d’euros d’économie en 2019 demandées au secteur de la santé.
C’est pourquoi, "le remboursement d’un assuré qui ne souhaiterait pas, sans justification médicale, la substitution proposée par le pharmacien se fera désormais sur la base du prix du générique."
Il y a deux principales conséquences du refus d’un médicament générique par un patient. La première est l’absence de tiers payant et la seconde est d’être de ce fait moins bien remboursé.
Un des autres objectifs de ce PLFSS est de réguler les conditions dans lesquelles un médecin puisse mentionner qu’un médicament soit "non-substituable" et le marquer sur une ordonnance.
Cette mention empêche les pharmaciens de proposer des médicaments génériques à la place de ceux prescrits aux patients.
Les médicaments génériques sont fait à partir de la molécule d’un médicament déjà autorisé et dont le brevet serait tombé dans le domaine public (de 10 à 15 ans).
Les deux médicaments ont la même composition qualitative et quantitative en principes actifs et ont la même efficacité thérapeutique.
Cependant, les médicaments génériques sont en général 30% moins chers que les médicaments d’origine et ont d’ailleurs permis d’économiser 7 milliards d’euros en 5 ans entre 2010 et 2014.