En poste depuis le 1er août 2021, le général Laurent Cluzel est le nouveau commandant des Fazsoi et remplace le général Yves Métayer. Insistant sur l’importance de la communication dans sa mission pour deux ans, il rappelle que les militaires se tiennent toujours prêts, notamment dans une crise sanitaire.
En poste depuis le 1er août, le général de brigade Laurent Cluzel, le nouveau commandant supérieur des Fazsoi (Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien) n’arrive pas à l’improviste. Au contraire, en tant que militaire, l’homme de 52 ans est dans l’anticipation. Son prédécesseur, le général Yves Métayer est un "ami", selon ses mots, pour s’être déjà rencontrés à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr.
Né en le 3 juillet 1969 à Diego-Suarez Madagascar, le général Laurent Cluzel intégrera l’école militaire en 1990. "Nous avons beaucoup échangé et je suis étroitement en relation avec lui. Je veux garantir la cohérence de notre dispositif et de son action", précise l’ancien chef de section stages au régiment d’infanterie de marine du Pacifique en Nouvelle-Calédonie.
C’est là aussi où officiait son prédécesseur à la même époque, en 1997. Quant au général de brigade, Yves Métayer, il est nommé en tant que chef de la division "emploi des forces-protection".
Laurent Cluzel arrive en connaisseur de La Réunion, ses spécificités et les enjeux de la région. "Dans la sous-région, il est important de pouvoir travailler avec les autres pays. C’est un axe d’effort qu’il faut poursuivre pour préserver la sécurité face au terrorisme. Des relations qui s’entretiennent aussi dans le cadre de la représentation et la coopération", précise l’ancien représentant du Général commandant la Force Barkhane auprès des armées du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) en 2019. Le général prépare, d’ailleurs, un voyage officiel au Mozambique.
Son commandement ne se limite pas à La Réunion. Le général de brigade connaît les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf) et notamment les îles Glorieuses pour y être déjà allé. "Pour les Îles Éparses, au niveau diplomatique, chaque État a exprimé son point de vue. Elles sont sous autorité française et un détachement y est en permanence. Nous avons le devoir de protéger cette biodiversité qui est incroyable. Nous sommes en relation étroite avec la préfecture des Taaf".
Plus localement, le général ne peut être étranger à la situation sanitaire de notre île et la flambée épidémique de Covid-19. Les militaires se tiennent prêts à intervenir en cas de besoin et surveillent attentivement l’évolution des chiffres. "Nous restons toujours prêts et sommes là pour apporter notre concours en cas de besoin et quand les capacités civiles deviennent insuffisantes", précise le militaire, rappelant qu’à Mayotte des lits de réanimation avaient pu être déployés grâce à l’armée, comme en métropole ou comme aux Antilles actuellement.
À la tête de 2000 hommes, "une très belle force", le général rappelle que La Réunion "joue un rôle d’accueil d’éléments supplémentaires pour des raisons x ou y. Les relations entre l’armée de l’air, de terre et la marine sont très bonnes et nous avons une capacité d’englober des éléments supérieurs".
En poste depuis seulement une semaine, le général de brigade considère la communication où elle est devenue omniprésente dans notre société comme l’une de ses priorités. "Il faut faire attention au relationnel. C’est quelque chose qu’il ne faut pas négliger. La communication est primordiale. Il faut savoir valoriser le travail collectif et pouvoir parer les coups adressés de manière, parfois, sournoises", avance le militaire, fort de 31 ans d’expérience et qui a le sentiment d’être "qu’un parmi tous".
Laurent Cluzel, en évoquant son métier, ne peut pas cacher son sourire, précisant exercer "le plus beau du monde" et être très attaché à "ce sentiment d’être ensemble pour assurer une mission".