Si la période de confinement a permis d’éveiller une approche plus écologique dans le quotidien de certains Réunionnais, les makotes sont toujours bien présents sur notre île.
En raison de la crise sanitaire, les gestes barrières et les équipements sanitaires tels que les masques à usage unique ou les gants entre dans lesmœurs, et avec eux, l’apparition d’une nouvelle forme de manque de civisme. On en retrouve de plus en plus aux abords des chemins ou encore des supermarchés. Ils viennent s’ajouter aux nombreux dépôts sauvages en tout genre aux quatre coins de l’île.
Les habitants de la ruelle Tessan à Saint-Denis expriment leur ras-le-bol. Les déchets jonchent la rue, alors même que la déchèterie se trouve à 600 mètres de là. En pleine période de lutte contre les épidémies de dengue et de coronavirus, l’accumulation de sacs poubelle, et autres encombrants ne cesse de grandir dans le ce quartier de Saint-Denis.
Habitants dans le quartier, les enfants assistent à cette dégradation "Un matelas, un ordinateur, et plein d’autres choses, je me dis que ça pollue la terre, pourquoi ils font ça ?", se demande l’enfant "Juste par flemme, juste comme ça, ils mettent ça sur les trottoirs. Des fois même, on est obligé de marcher sur la route", se désole une jeune femme. "Il y a les enfants qui passent, c’est dangereux, ils peuvent jouer avec et se blesser, il y en à ras-le-bol", s’indigne un père de famille.
Au centre de déchets de Sainte-Clotilde, ces dépôts provoquent la consternation et l’imcompréhension. "La question que l’on se pose c’est si on a vraiment bien sensibilisé la population, sur les horaires et la possibilité de raméner leurs déchets en dechèterie. Moi je n’arrive pas à comprendre", confie l’agent de la CINOR. Un homme, venu y déposer ses emcombrants, la paresse serait l’une des raisons de ces manquements au civisme. "Je pense qu’il faut se poser les bonnes questions sur le pourquoi on ne le fait pas. C’est surtout la flemme, simplement des gens. Ils pensent qu’il y a toujours quelqu’un pour ramasser."
La ruelle Tessan est loin d’être un cas isolé, le constat est le même aux quatre coins de l’île.