Au lendemain du passage du cyclone Bejisa, les agriculteurs de l’Ouest affirment avoir perdu 100% de leurs récoltes en ce qui concerne le maraîchage. Fruits et légumes vont se faire rare.
Pour les agriculteurs installés dans l’ouest de l’île, les dégâts provoqués par le cyclone Bejisa sont "énormes". Fortes pluies et rafales de vent à plus de 150 km/h ont littéralement ravagé les champs. Interrogés cet après-midi, certains agriculteurs affirment avoir perdu 100 % de leurs récoltes en ce qui concerne le maraîchage et les fruits.
Quant aux champs de cannes, ils ont été balayés par les vents et les jeunes pousses - mises en terre en juillet dernier - n’ont pas résisté. Les conséquences se feront donc sentir lors de la prochaine campagne sucrière. Les planteurs évoquent un handicap qui pourrait représenter 20% des récoltes.
Après avoir fait un premier point avec les responsables des différents secteurs de l’île, le Président de la FDSEA Frédéric Vienne dresse également un premier bilan catastrophique au lendemain du passage de Bejisa. Selon lui, "toutes les cultures de plein champs (maraichage, bananes,...) ont été détruites à 100% dans l’ensemble du département".
Frédéric Vienne explique également que "les champs de canne à sucre ont été totalement lessivés après les premiers apports d’engrais". Le président de la FDSEA évoque lui aussi des conséquences sur la prochaine campagne sucrière.
Pour les éleveurs installés dans l’ouest de l’île, les difficultés d’approvisionnement se font déjà sentir. "Les bêtes ont été très stressées" explique un éleveur. Et certaines prairies sont inondées ainsi que des bâtiments.
Autre constat alarmant : de nombreux chemins d’exploitation ont été détruits et le travail sera particulièrement difficile pour les agriculteurs.
Face à cette situation, la FDSEA demande d’ores et déjà que "les démarches soient réalisées pour que le département soit classé en zone de catastrophe naturelle". Frédéric Vienne demande également aux autorités d’intervenir "pour la remise en état des chemins ; pour l’alimentation des animaux et pour permettre de remettre en culture les parcelles".
Le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat invite les artisans ayant subit des dégâts à l’occasion du passage du cyclone « BEJISA » à se faire connaitre très vite auprès de ses services pour une évaluations de leur sinistre et afin de solliciter le Fonds de Calamités de l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers.