Le Conseil Départemental de La Réunion a voté hier à l’unanimité, le contrat de confiance avec l’État. La signature officielle aura lieu à Matignon ce vendredi.
Le vote du contrat de confiance entre le Département et l’État a eu lieu hier au Palais de la Source à Saint-Denis. Il a pour objectif d’obliger le Département à faire des économies pour participer à l’effort national pour réduire la dette publique.
Le Département de La Réunion a réussi à obtenir un aménagement de ce contrat de confiance, du fait de la situation difficile de notre île.
"Je me suis battu pour que nos dépenses sociales soient maintenues malgré les discussions difficiles. J’ai réussi à faire prendre conscience au Préfet et aux instances ministérielles que nous sommes dans une situation difficile ici à La Réunion avec un taux de chômage et un taux de pauvreté élevés. On ne peut pas demander au département de La Réunion avec tous les désavantages que nous avons, les mêmes efforts qu’à un département de métropole", indique Cyrille Melchior.
Le président du Département s’est battu pour que les aides sociales ne soient pas impactées. "On ne va pas renier nos aides sociales. Je continuerais à me battre pour venir en aide aux plus déavorisés, ici, à La Réunion."
Pour conserver ces aides, le Département devra faire quelques économies. "Nous allons faire des économies sur les charges de fonctionnement de nos collectivités ainsi que des évaluations de nos politiques publiques."
Le contrat de confiance signé par le Préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin et Cyrille Mechior, président du Département, entre dans le cadre de la loi de programmation des finances publiques.
Le but est de limiter les dépenses de fonctionnement des collectivités. Après négociations, le Département a obtenu un taux de 1,2% annuel de limitation d’évolution des dépenses. S’il ne s’y tient pas, il risque une amende dont le montant équivaudra à 75% du dépassement.
Les dépenses concernant les allocations individuelles de solidarité seront plafonnées. À savoir : le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH).
Ces allocations ont représenté en 2017, 53% des dépenses du Département.