L’ARS acte la dissolution du conseil départemental de l’ordre des médecins de La Réunion. Nous vous l’annoncions dès hier soir. Décision motivée par les dysfonctionnements constatés. L’agence régionale de santé nomme une délégation de cinq médecins chargés d’assurer la continuité des missions jusqu’aux prochaines élections. Proposition du Conseil national de l’ordre.
La décision est exceptionnelle, c’est seulement la troisième fois qu’un ordre des médecins départemental est dissous en France. Défaut d’impartialité, refus des contrôles du conseil national et élection partielle irrégulière, voilà ce qui leur est reproché.
“Il y a eu des problématiques dans le fonctionnement du conseil départemental, notamment son accessibilité par les médecins et par les usagers quand ils voulaient solliciter l’ordre. Il y a eu également le traitement de litiges, de plaintes, en local concernant des affaires sensibles qui n’ont pas été traitées de manière adéquate”, fait savoir le Docteur Reuben Veerapen, président des spécialistes à l’union régionale des médecins libéraux.
“Plusieurs médecins m’avaient sollicitée, pas que un, en disant qu’il y avait des dysfonctionnements, que ça n’allait pas. Et la goutte d’eau a été la non-candidature de certains électeurs au conseil de l’ordre et là, on trouvait que c’était complètement injuste et illégal”, explique la docteure Christine Kowalczyk, présidente de l’union régionale des médecins libéraux.
C’était en juin dernier, les élections ont été annulées par le tribunal administratif de Saint-Denis. La décision de la dissolution de l’ordre est prise par l’ARS à la suite d’une enquête administrative.
“Par cette décision exceptionnelle, l’ARS entend rétablir les conditions de la confiance des médecins dans le fonctionnement de l’organisation et leur permettre de se doter d’un conseil représentatif légitime”, annonce l’agence régionale de santé.
Cinq conseillers nationaux de l’ordre des médecins sont nommés pour assurer la continuité de leur mission. Des élections seront organisées dans les 3 mois pour élire un nouveau conseil et pour les patients, aucun changement ne sera constaté.