Avec un déficit de 50 millions d’euros, le CHU traverse actuellement une crise. Le personnel hospitalier réclame plus de moyens financiers. Le coefficient géographique va augmenter de 3 points, mais le gouvernement compte lisser cette hausse sur plusieurs années.
Dans le nord et dans le sud, le CHU de La Réunion traverse une grosse crise. Il accuse un déficit de 50 millions d’euros.
"Nous avons besoin de moyens financiers. Bientôt nous ne pourrons plus payer nos fournisseurs et nous ne savons pas si les salaires pourront être payés dans 6 mois", indique Marie-Françoise Anoumby Avaby, Secrétaire générale de l’unsa.
Il y a trois mois, le personnel hospitalier était déjà dans la rue pour manifester et obtenait une hausse du coefficient géographique de 3%. Une avancé qui recule, puisque le gouvernement annonce vouloir lisser cette augmentation en quatre fois. Cette nouvelle inquiète le personnel hospitalier.
"L’hôpital public va très mal parce que le personnel est totalement épuisé en raison des heures supplémentaires, des remplacements et un absentéisme très important", déplore le docteur Peter Von Theobald.
Pour Huguette Bello, le CHU de La Réunion ne reçoit pas suffisamment d’aides de la part de l’État.
"On ne paie pas pour la recherche, on ne paie pas pour les évacuations sanitaires...Rend a nou nout largent ! Le déficit de l’hôpital est dû principalement au manquement de l’État", réagit la présidente de Région.
La présidente de Région se fera porte-parole de La Réunion. Elle s’entretiendra avec Catherine Vautrin, ministre de la Santé , le 26 février prochain.