C’est l’histoire d’un naufrage dans le lagon de Saint-Pierre. Vous connaissez peut-être "La Mok", ce morceau d’épave qui gît dans l’océan au large de la capitale du sud. Il s’agit des restes d’un cargo, le Bruxelles, qui a sombré il y a plus d’un siècle, en 1897.
Difficile de ne pas voir ce bloc émergeant du lagon de Saint-Pierre. Terrain de jeu ou objet de curiosité, les Réunionnais se sont accommodés à sa présence et certains ont leur petite idée sur son origine.
"C’est un ancien navire qui s’est échoué. Ce sont des parties qui sont restes là depuis très longtemps."
"Il me semble que c’est une machinerie de bateau"
Appelé communément La Mok, il s’agit d’un morceau de l’épave du Bruxelles, un navire anglais transportant essentiellement du sucre à l’époque. À son bord, 26 hommes d’équipage et 17 journaliers réunionnais. Il échouera près de nos côtes le 3 mai 1897, conduisant à la mort de trois personnes ce jour-là.
"Lors du naufrage, une grande partie des Réunionnais ont participé aux opérations de sauvetage. Un sauvetage qui a duré plus d’une semaine et un naufrage qui a fait quelques victimes. Mais les Réunionnais se sont investis pour que cela se passe le mieux possible", explique Christian Dessaigne, chargé de recherches auprès de la Confrérie de la mer, avant de poursuivre.
"C’est l’histoire des Réunionnais qui sont venus par la mer jusqu’en 1945. C’est un élément très important dans leur histoire."
"L’association de la Confrérie des gens de la mer existe depuis 23 ans et toute notre travail consiste à faire des recherches et à les retransmettre aux Réunionnais pour qu’ils créent du lien avec leur patrimoine maritime. C’est un peu un patrimoine oublié parce que l’on ne le voit pas et on s’y intéresse un peu moins", illustre Cendrine Molina, chargée de communication et de généalogie pour la Confrérie des gens de la mer.
Si vous voulez en savoir plus, une conférence est prévue ce mardi avec la Confrérie des gens de la mer et Les amis de l’université à 18h15 au centre Lucet Langenier de Saint-Pierre.