Endémique sur l’île de la Réunion, le bichique est actuellement menacé par la sécheresse qui a marqué cette année.
Philippe Pausé est un pêcheur de bichiques hors pair. Cela fait 40 ans qu’il côtoie la rivière du mât, et jamais il ne l’avait vu à un niveau aussi bas :
"Ca fait pitié quoi, les pêcheurs vont crever si ça continue comme ça."
Directement victime du braconnage, de la pollution et de la surpêche, la sécheresse aggrave la situation de l’espèce. Ces petits poissons arrivent des océans et remontent les rivières pour y déposer leurs oeufs. Sans eau, impossible de raviver les souvenirs de ce pêcheur :
"Par le passé j’ai vu entre 20 et 25 tonnes de bichiques sur Sainte Marie. Des paniers remplis."
Le président de l’association Pêche Protection et Environnement lance quant à lui une bouteille à la mer : "On demande à l’Etat qu’il y ait de l’eau qui coule afin qu’on puisse faire le continum terre mer. On le fait gratuitement en ce moment."
Les scientifiques considèrent que le point de non-retour a été atteint concernant les bichiques. Ils demandent la mise en place d’une stratégie globale pour sauver cette espèce endémique.