En plus de son métier d’encadrant technique d’insertion dans une plate-forme de tri, nous avons pu suivre Laurent Thazard. Il intervient régulièrement dans le peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie en tant que réserviste.
Depuis 5 ans, Laurent Thazard est réserviste dans la Gendarmerie nationale. En plus de son métier d’encadrant technique d’insertion dans une plate-forme de tri, le Réunionnais est régulièrement appelé sur son temps libre pour intervenir dans le peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (Psig) de réserve. De l’action c’est ce que recherche Laurent dans sa double vie professionnelle.
Le jeu du chat et de la souris commence pour les réservistes du peloton de surveillance et d’intervention. Un jeune homme ivre prend le volant de sa voiture après avoir fait la fête au Grand Boucan.
Après quelques minutes de recherche dans les rues de Saint-Gilles, la brigade retrouve le véhicule à l’arrêt.
L’étudiant nie les faits ; interpellé, il est conduit à la gendarmerie. Son taux d’alcoolémie s’élève à plus de 2g/L de sang. Laurent est régulièrement appelé pour intervenir les week-ends et les jours fériés, de jour comme de nuit.
"Pour devenir réserviste, il faut faire une préparation militaire gendarmerie. Cette phase initiale de formation permettra d’intégrer la réserve opérationnelle. Et ensuite, il y a tout un cursus de formation qui permet de monter en compétence. On travaille beaucoup en autonomie, et de nuit également, ce qui est moins le cas chez les autres réservistes opérationnels. Il y a une volonté des cadres de nous faire monter en compétence sur des dispositifs plus liés à l’intervention."
En uniforme et en civil, Laurent aide la population. Sans avoir pris le temps de se reposer, le réserviste enchaîne avec son métier d’encadrant technique d’insertion dans une plate-forme de tri. Avec son équipe, il récupère des textiles et des chaussures pour les valoriser et ls transformer.
"Mon côté Gendarmerie nationale a toujours été une plus-value. C’est gage de sérieux, de motivation. Bien sûr il faut un employeur qui est compréhensif parce que l’on peut parfois être appelé un peu au dernier moment car on peut avoir des besoins ; cela demande une certaine élasticité. Maintenant, j’ai la chance d’avoir un employeur largement compréhensif, et qui comprend parfaitement l’importance que tient la réserve opérationnelle dans mon équilibre."
Pas d’aménagement du temps de travail, Laurent doit assurer ses fonctions au sein de son entreprise toute la semaine en plus de ses missions dans la réserve de la gendarmerie. Une double vie professionnelle enrichissante pour cet homme d’action, qui est aussi coach sportif.