Un lâcher de moustiques stériles aura lieu le 15 juin à Sainte-Marie. Le but de l’expérience ? Limiter la prolifération de ces insectes.
Le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires (Coderst) avait donné son feu vert : le lâcher expérimental de moustiques mâles stériles aura bien lieu le 15 juin prochain.
Dans une boîte, plus de 2500 moustiques mâles vrombissent. Leur particularité ? Les moustiques mâles ne piquent pas. Ces spécimens ont également été irradiés pour les rendre stériles.
Ils seront relâchés dans 11 jours au sein du quartier Duparc, à Sainte-Marie. Une expérience qui s’inscrit dans le cadre du projet Tis : technique de l’insecte stérile.
L’objectif est de lutter contre l’épidémie de dengue à La Réunion en limitant la prolifération des moustiques, via l’introduction de ces mâles stériles dans la nature.
Une enquête a été menée auprès des foyers concernés, et 87 % d’entre eux se sont déclarés favorables à cette méthode.
"J’ai autorisé les équipes de l’ARS depuis qu’ils ont commencé leur projet, et j’espère que nous arriverons un jour à un résultat intéressant", déclare une riveraine.
Le projet intervient à la suite d’une année particulièrement problématique, puisque les cas de dengue ne cessent d’augmenter.
"On doit tout faire pour diminuer le vecteur des arboviroses", insiste François Chieze, directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’ANRS.
La technique de l’insecte stérile consiste à exposer des moustiques mâles à des rayons X afin que cette irradiation les rende stériles.
Les oeufs n’étant plus féconds, le nombre de moustiques devrait diminuer.
"Cette technique est mise en oeuvre depuis 2009 à La Réunion, et nos résultats en laboratoire démontrent son efficacité : nous parvenons à diminuer la population de moustiques d’environ 97%", rapporte le docteur Louis-Clément Gouagna, porteur du projet de l’insecte stérile.
Pour cette première phase de tests, les moustiques Tis seront marqués d’une poudre pour que l’on puisse les retrouver lors des prochaines captures.
Une inconnue demeure : les moustiques stériles survivront-ils hors du laboratoire ?