Ce samedi 21 septembre, la commune de L’Étang-Salé fête ses 130 ans d’existence. Cette ville entre mer et forêt était autrefois rattachée à Saint-Leu. Félix, Jeanne et Cléo, habitants de la ville, confient leurs souvenirs.
À quelques rues du Bassin Pirogue, dans la famille de Félix, on est pêcheur de génération en génération, même si l’activité a beaucoup évolué. "Dans le temps on avait pas de chaussures, pour pêcher dans le lagon on utilisait des chaussures faites avec des pneus de voiture. Maintenant cela fait partie du patrimoine, je garde ça pour mes petits enfants", confie Félix.
Un patrimoine qui tend à disparaître, aujourd’hui dans le village il ne reste plus qu’une vingtaine de pêcheurs. "Si un jeune veut partir à la pêche, avec une petite barque ce n’est plus rentable. À l’époque j’ai acheté mon bateau pour environ 6000 euros. Aujourd’hui pour avoir un bon bateau, il faut 150 000 euros", explique Félix.
Cléo et Jeanne ont quant à eux connu les hauts de la ville depuis leur tendre enfance. "Mon papa était cultivateur, maman a eu beaucoup d’enfants. La vie n’était pas facile, on voit la différence avec la vie d’aujourd’hui", raconte Jeanne.
À l’époque il n’y avait pas de cantine ou de voiture. Cléo se souvient des bœufs qu’il utilisait pour travailler et de l’église où il allait souvent. "On se réveillait à 4h et on descendait à l’Église à pied. Les dames partaient en savates et mettaient leurs chaussures en bas, parce que les sentiers étaient mauvais".
Aujourd’hui, Cléo, Jeanne et Félix restent fidèles au village qui les a vu grandir. Ils ne le quitteraient pour rien au monde.
