Dans la nuit de dimanche à lundi, la statue de Gandhi installée au quartier Villèle à Saint-Paul a été décapitée.
La statue de Ganghi installée à Villèle a été vandalisée dimanche dans la nuit. En effet, elle a été décapitée.
Quelques jours après la stupeur, les passants continuent de constater les dégâts.
"On ne comprend pas pourquoi les gens font ça. Ca fait au moins quinze ans qu’elle est là. Tout les gens du quartier y venaient", commente cette habitante voisine.
"Ca fait de la peine, c’est pas bien de faire ca. Le monsieur qui a mis ça, a dépensé de l’argent pour mettre ca en place, pour tout le quartier Villèle", ajoute cet automobiliste.
Quant au prêtre tamoul, encore ému, n’arrive pas à comprendre les auteurs de cet acte : "C’est difficile pour moi, c’est comme s’il était mort. La Réunion est un pays où aucune religion ne bataille avec l’autre, tout le monde est d’accord".
A Saint-Paul toujours, à Bois-Rouge cette fois, une autre statue a été vandalisée dans le temple Tabisman. Et selon nos premiers éléments, il n’est pas impossible que les deux dégradations aient été perpétrés par les mêmes personnes.
Une plaine a été déposée à la gendarmerie de Saint-Paul.
Le préfet de La Réunion condamne fermement les actes commis à l’encontre de la communauté tamoule. "Après la dégradation et les vols au sein du temple de Bois-Rouge constatés ce lundi, les dégradations commises sur des statues d’un oratoire Tamoul à Saint-Paul ce mardi, où une statue africaine et une statue de Gandhi ont été retrouvées décapitées, et suite aux tags effectués près de l’école primaire Jean Monet à Plateau Caillou, le préfet de La Réunion condamne fermement les faits commis ces derniers jours visant la communauté Tamoul. Jérôme Filippini fait part de son indignation et de son soutien à l’ensemble de la communauté tamoule, rappelant que La Réunion est forte de son multiculturalisme et de son vivre ensemble et appelle chacun et chacune à préserver cette richesse, dans le respect des croyances individuelles", indique la préfecture dans un communiqué.
Des enquêtes judiciaires sont diligentées et une surveillance renforcée des lieux de culte est mise en œuvre.