La saison des fraises débute, on les retrouve actuellement sur les étals réunionnais. Les exploitant commencent à les cueillir et la saison est bonne, avec de beaux fruits, sucrés. Les agriculteurs péi travaillent aussi de plus en plus avec la variété locale (Armelle), d’autres sont en cours d’élaboration.
Camarosa, Armelle, Agathe… ces noms ne vous parlent peut être pas, il s’agit pourtant des principales variétés de fraises cultivées sur notre île, notamment au Grand Tampon. Un demi hectare dédié à cette production, dirigée par Bertrand Megarisse, qui parle avec une certaine passion d’Armelle, la variété développée localement, et dont il a été l’un des premiers à expérimenter.
"L’avantage est qu’il y a toujours les fleurs, toujours les fraises. Je peux tirer au moins 700 grammes par pied, contre 600 grammes pour les plants frigo."
Après 5 à 6 mois, elles sont cueillies la veille des livraisons. Bertrand veut proposer une fraise de qualité, cultivée avec de l’engrais naturel. Il compte depuis peu sur l’aide de son fils Romain, récemment diplômé ingénieur dans le domaine. À terme, c’est lui qui reprendra cette exploitation. La fraise dispose d’un important potentiel de développement sur l’île.
"Il y a encore quelques espaces de disponible. Au contraire, on n’attend que ça, que les plants locaux soient disponibles, pour agrandir le marché.
Actuellement, la majorité des variétés produites sur l’île sont importées au stade de jeune plant. Mais les difficultés sont nombreuses, tant d’adaptation, que de contraintes liées aux disponibilités des avions, et au coût du fret. L’Armeflhor, Centre technique d’expérimentation en fruits, légumes et horticulture, travaille donc à mettre sur pied de nouvelles variétés 100 % locales, aux multiples avantages.
"Proposer des variétés locales aux producteurs et surtout d’en maîtriser la production localement, puisque nous sommes propriétaires de ces variétés. C’est nécessaire pour les développer, il y a des enjeux importants, de dynamiser la production locale, pour les producteurs de fraises mais aussi pour ceux qui produisent les plants", met en exergue Jacques Fillatre, responsable du Pôle horticole de l’Institut technique de l’Armeflhor.
Avec une saison marquée par un hiver froid, et des conditions appréciées des fraises, la saison est plutôt bonne. Des fraises qui sont particulièrement recherchés par les Réunionnais, qui n’hésitent pas à en déguster.
"La fraise est super sucrée, c’est très bon"
"On peut la manger en salade de fruit ou au naturel, tel quel"
2 à 3 variétés sont en cours d’élaboration par l’Institut de recherche. L’une d’elle devrait être homologuée cette année et l’année prochaine. À terme, l’objectif est de passer de 10 à 30 voire 40 % du marché en variétés locales.