La Réunion connaît une forte saison de pluies et d’orages en ce début d’année. Météo France Océan Indien indique cependant que contrairement aux années précédentes, la saison cyclonique connaît un des démarrage les plus tardifs, et ce depuis plus de 50 ans.
Dans l’Océan Indien, la saison cyclonique se situe globalement entre novembre et avril. Une année sur deux, elle démarre aux alentours du 15 novembre, selon Météo France Océan Indien. Toutefois, alors que le mois de janvier est bien entamée, la saison cyclonique continue de se faire attendre. Il s’agit d’un record qui n’a pas été battu depuis plus de 50 ans.
Selon Météo France Océan Indien, il est difficile de dire quand la saison cyclonique va démarrer, avec précision. Toutefois, la situation devrait changer d’ici la semaine prochaine. Ces changements sont les suivants :
-Changement de situation à partir de la semaine prochaine avec l’établissement d’un talweg de mousson sur l’ouest du bassin.
-Forte hausse du risque de cyclogenèse en dernière semaine de janvier, surtout sur la moitié ouest du bassin et potentiellement à proximité des terres habitées (Mascareignes, Madagascar...).
-Maintien d’un risque élevé de formation de tempêtes ou cyclones début février, s’étendant aussi plus à l’est (toute la largeur du bassin concernée).
C’est en février que les changements seront plus drastiques. Les phénomènes cycloniques devraient s’installer et des systèmes dépressionnaires pourraient coexister sur le bassin.
La Réunion a connu plusieurs épisodes cycloniques.
Le dernier cyclone, Fakir, date d’avril 2018. Dans la nuit du 23 avril 2018, il se situait à 35 km de l’île. Le passage de la tempête tropicale avait été rapide, mais avait fait beaucoup de dégâts matériels. Elle a malheureusement causé la mort d’un jeune couple à l’Étang-Salé, suite à un glissement de terrain.
Toujours en 2018, le cyclone Berguitta avait plus particulièrement touché le Sud de l’île. Les pluies et les crues ont alors étaient conséquentes. Un arrêté préfectoral a même reconnu l’état de calamités agricoles pour toutes les filières agricoles, dans 15 communes.
L’année 2014 avait débuté en pleine période cyclone avec Bejisa qui avait fait plus d’une centaine de sinistrés. Le cyclone avait plus particulièrement ravagé l’Ouest de l’île. La Réunion était alors déclarée zone de catastrophe naturelle par l’État. Le bilan humain de ce cyclone tropical intense faisait état d’un mort et d’une quinzaine de blessés, dont deux graves.
Le cyclone Gamède, en 2007, était classé en catégorie 3. Le cyclone est passé au plus près à 200 km des côtes, avec des vents allant jusqu’à 195 km/h, au Nord puis à l’Ouest de La Réunion. Il est tombé près de 1176 mm d’eau en l’espace de quatre jours. Le bilan humain faisait état de deux morts et environ 90 blessés. La destruction du pont de la rivière Saint-Etienne a particulièrement marqué les Réunionnais.
La dernier plus gros cyclone que l’île a connu fêtera bientôt ses 20 ans. Il s’agit du cyclone Dina. En 2002, l’île était passé en alerte rouge et les Réunionnais ont alors été confinés chez eux pour leur sécurité. Les dégâts matériels avaient alors été conséquents, suite à des rafales de vents de plus de 277km/h. Des maisons avaient été détruites et les dégâts matériels s’étaient chiffrés en centaines de milliers d’euros.