Un chercheur péï a inventé un dispositif innovant pour baisser la température dans les salles de classe : un toit végétal.
À La Réunion, la chaleur dans les salles de classe est un véritable fléau. Climatisation ou encore ventilateurs de plafond sont les seules armes contre les degrés persistants. À La Possession, pour faire baisser le mercure et permettre aux enfants d‘apprendre dans des conditions confortables, une école a installé un toit végétal.
“C’est une école qui n’a pas d’isolation au niveau du plafond, donc on a voulu innover et tester ce type de solution avec la toiture végétalisée”, Julien Ducheman, directeur du pôle technique à la mairie de la Possession.
Une idée presque tombée du ciel pour le créateur du concept : “Quand je travaillais dans mon atelier il faisait beaucoup trop chaud. Je me suis dit pourquoi je n’essaierai pas le procédé de mur végétal sur la toiture de manière à voir si cela me permet de travailler aux heures les plus chaudes et c’est là que j’ai pu constater tout l’intérêt”, explique Benoît Dumortier, le directeur d’Aquakarma.
Pour mettre en place cette solution économique et écologique, il a fallu plus de 8 années de recherches en collaboration avec le laboratoire Piment.
Le toit végétal est fait pour être autonome et demande peu d’entretien avec “des micro-arrosages depuis la partie haute, qui par gravité va redescendre et maintenir le support humide. Cette eau contenue dans le support et les plantes va s’évaporer tranquillement et va générer cette réduction de température et on obtient un facteur de 7.5 degrés d’atténuation thermique en terme de température ressentie“, comme l’indique Benoît Dumortier.
Pour un investissement de 300 à 350 euros par mètre carré, la solution thermique permet selon son concepteur de supprimer la climatisation.