La journée mondiale de l’eau, dont le thème cette année est "l’eau et l’énergie", invite le monde entier à se mobiliser. Un défi pour La Réunion qui gaspille la moitié de son eau potable chaque année.
C’est la journée mondiale de l’eau ce samedi 22 mars. Publications, diffusions de documentaires, conférences, tables rondes, séminaires et expositions autour du thème "eau et énergie"… c’est l’occasion de sensibiliser le public sur l’importance de l’eau et le fait que son alimentation n’est pas encore assurée partout.
Le message : l’eau et l’énergie sont interdépendantes. les ressources en eau permettent l’énergie hydroélectrique, nucléaire et thermique.
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution en 1992 qui déclarait le 22 mars de chaque année "Journée mondiale de l’eau". Cette résolution invitait les États à consacrer ce jour à la sensibilisation mais aussi la conservation et le développement des ressources en eau. Tous les modes d’utilisation sont concernés : eau industrielle, agricole, domestique…
Plus de 20 ans après, de nombreuses zones souffrent encore d’une alimentation médiocre, source de maladies et nuisibles au développement.
La Réunion connaît bien les sécheresses et la gestion de l’eau qu’elles engendrent. Mais ceci n’empêche pas le gaspillage, que dénonce l’association 60 millions de consommateurs.
Près d’un litre d’eau potable sur deux serait dans la nature à La Réunion et un sur cinq sur le plan national. L’île arrivent ainsi dans les tops cinq des régions qui gaspillent le plus.
Saint-Denis perd 44,7% de son eau et Saint-Pierre en perd 45,3%. Au total, sur 144 millions de m3 d’eau potable prélevée, 58 millions sont perdus.
En métropole 1,3 millards de m3 d’eau potable n’arrivent jamais aux robinets, soit 430 000 piscines olympiques par an.
La loi Grenelle II a ainsi été mise en place pour inciter les communes à moins gaspiller et vise à limiter le taux de fuite à 15%. Mais la Réunion en est bien loin.
La solution serait donc la réparation des canalisations mais cela coûte cher : 2 milliards d’euros par an pour réaliser les travaux nécessaires en France, soit le double du budget actuel.