Les pénuries s’enchaînent sur l’île. Ce sont désormais les médicaments qui commencent à manquer, notamment des produits particulièrement demandés en cette période d’hiver austral. Cet évènement est dû la pénurie de matière première, la crise du fret, mais aussi au stock insuffisant de médicaments sur l’île.
Les médicaments les plus demandés comme Advil, Smecta, Efferalgan et Doliprane se font de plus en plus rares dans les rayons. Il en est de même pour les sirops pour la toux et les pastilles pour la gorge, très prisés en cette période d’hiver austral.
"Certains produits qui sont génériques pourront être renouvelés, substitués, mais pour les autres, on ne pourra pas le faire. Quand on interroge le grossiste sur la disponibilité d’un produit, soit il manque en rayon, soit il est en "rupture fabricant." On a donc aussi ce phénomène de rupture au niveau national, ", explique Claude Marodon, pharmacien.
Cette pénurie de médicaments trouve sa source dans plusieurs facteurs : la crise du fret, des pénuries de matières premières à l’échelle mondiale et localement, des stocks réglementaires jugés insuffisants.
"Il y a un espoir d’amélioration. L’État français est capable d’agir dans l’urgence. Je pense que pour lui, c’est le moment de prendre des dispositions nécessaires pour qu’il y ait suffisamment de stock d’avance à La Réunion. L’État doit montrer l’intérêt qu’il porte à la santé des Réunionnais. Je dirais que les élus locaux doivent s’emparer du sujet du médicament à La Réunion", fait savoir Emmanuel Loupy du syndicat des pharmaciens de La Réunion.
Face à cette pénurie, les pharmaciens sont contraints de s’adapter. En effet, l’Agence Nationale du Médicament leur recommande de limiter leurs achats et, dans la mesure du possible, de réguler les quantités délivrées aux patients.