La réforme chômage n’a pas terminé de faire parler d’elle. Au cœur des discussions et des désaccords, la réforme est fortement critiquée, notamment par Philippe Naillet, député de La Réunion.
Alors que notre pays traverse depuis plus d’un an une crise sanitaire qui se transforme chaque jour un peu plus en une crise économique et sociale de grande ampleur, le gouvernement maintient sa réforme de l’assurance chômage.
La réforme de l’assurance chômage apparaît de plus en plus comme une opération purement budgétaire pour économiser 1,3 milliard d’euros sur les futurs chômeurs. Issue de la loi “Liberté du choix de son avenir professionnel” du 6 septembre 2018, cette réforme s’attaque aux travailleurs les plus précaires qui alternent périodes d’emploi et de chômage. Parmi ceux-ci, les jeunes, dont l’accès à un emploi stable est rendu plus difficile par la crise, ou encore les femmes, davantage soumises au chômage partiel ou à des situations de « permittence » de l’emploi.
Depuis 18 mois, le Parti socialiste et ses députés dénoncent la violence de cette réforme guidée par des raisons idéologiques et la volonté de faire payer la crise par ses victimes.
Nous portons au contraire la proposition d’une assurance chômage universelle. La crise actuelle aurait dû amener le gouvernement à corriger cette loi car ce sont les publics déjà précarisés et fragilisés par la crise qui subiront les diminutions de pouvoir d’achat. Pour ceux qui luttent pour s’en sortir, ni « minimum jeunesse » ni indemnisation ! En effet, la réforme imposée du calcul du salaire journalier de référence réduira, d’après l’Unedic, les allocations de 40% des demandeurs ! Or, un décret pris en catimini le 31 mars est venu sceller la tragique destinée de plusieurs milliers de familles.
Cette décision est un coup dur porté aux plus fragiles. C’est un choix que nous dénonçons.