Un rapport de la Cour des comptes dénonce l’insuffisance de l’offre de dépistage du VIH en France. A La Réunion qu’en est-il ? Les associations assurent faire le maximum avec les moyens à leur disposition. Etat des lieux et réactions avec une association de dépistage et de prévention locale.
L’adolescence et ses premiers émois. Loin des clichés sur leur insouciance, certains Réunionnais sont très conscients des risques liés à la sexualité. Un mot se retrouve sur toutes les lèvres : le Sida.
"Quand on a une relation, il faut toujours se protéger, parce que l’on ne sait pas si cette personne peut avoir cette maladie."
"Le Sida c’est dangereux pour les jeunes, mais pour tout le monde en fait."
Un rapport de la Cour des comptes pointe du doigt la prévention du VIH en France. Dans leur ligne de mire, la communication autour du dépistage, jugée bien trop faible. À La Réunion, l’Association réunionnaise de prévention des risques liés à la sexualité (ARPS) en a réalisé 460 en 2018.
"Idéalement, ça serait bien de pouvoir le proposer davantage, mais ce n’est pas parce que l’on va le proposer plus que les gens viendront. Il faut aussi être prêts pour attendre les résultats, c’est toute cette préparation qu’il faut prendre en compte. En tout cas il faut continuer, ne serait-ce dans le message de prévention à inciter les gens, quand ils commencent à entrer dans leur vie sexuelle, à se faire dépister pour savoir où ils en sont", développe Fabien Cesbron, chargé de projet de l’Association réunionnaise pour la prévention des risques liés à la sexualité.
Pour faciliter le recours au dépistage, un test rapide est utilisé sur l’île, le Trod VIH (Test rapide d’orientation diagnostique). "Cela demande une logistique moindre. C’est quelque chose de transposable et d’utilisable un peu n’importe où", poursuit Fabien Cesbron.
Trop de prévention tue la prévention
L’année dernière, plus de 900 interventions de proximité ont été réalisées par l’ARPS pour sensibiliser le public réunionnais. Mais pour les professionnels, ces campagnes semblent noyées dans le flux d’information que reçoivent les adolescents sur la prévention.