Il y a 3 ans et demi, Nadia Malagouen a commencé à distribuer des repas à des personnes dans le besoin, chaque dimanche. Depuis, de nombreux bénévoles l’aident un peu plus à chaque opération de distribution de repas et désormais ils offrent en plus de cela des petits-déjeuners deux fois par semaine.
Aujourd’hui c’est la journée internationale de la charité. En reconnaissance du rôle de la charité dans l’atténuation des crises humanitaires et des souffrances humaines, ainsi que des efforts des organisations caritatives et des individus, y compris le travail de Mère Teresa, l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution a désigné le 5 septembre, anniversaire de la mort de Mère Teresa, comme Journée internationale de la charité. L’occasion de pouvoir mettre en lumière le travail notamment de Nadia Malagouen.
Nadia Malagouen, mère de famille de 4 enfants au RSA, œuvre un peu plus chaque jour, chaque semaine pour venir en aide aux personnes à Saint-Leu dans le besoin en leur offrant des repas. Avec ses propres moyens, sans subvention.
Mais cela ne serait pas possible sans l’aide de centaines, et de centaines de "bénévoles aux grands cœurs", comme elle le dit. "On fonctionne avec la solidarité".
Tout a commencé un dimanche de Pâques. La mère de famille a décidé de distribuer des repas aux personnes dans le besoin. Et depuis, le rendez-vous est pris chaque dimanche et cela peut aller jusqu’à 70 repas distribués, servis dans des assiettes. A cela s’additionnent deux jours de distribution de petits-déjeuners - en moyenne 40 - , dans un local qui leur a été mis à disposition à Saint-Leu avec des douches, des toilettes.
"On distribue les repas aux sans-abris, aux retraités, aux mères en difficulté, etc. Quand les personnes ont honte de venir aux distributions, elles nous appellent et on leur livre les repas."
Pour Nadia, c’est plus qu’un acte de solidarité, c’est un combat de pouvoir lutter contre la misère. "Je ne peux plus la voir. En mettant toutes nos forces, on peut rendre le monde plus beau", estime-t-elle. "Si on n’est pas la voix des malheureux qui va le faire ? "
Parmi les bénévoles qui sont déjà venues aider Nadia, on retrouve notamment Aurélien Centon, élu au Département, Soukouss Combat ou encore des membres de l’association Koulèr lo ker.
Nadia Malagouen tient à remercier toutes les personnes qui l’aident au quotidien, les bénévoles, les professionnels qui n’hésitent pas à donner des denrées, ou à les cuisiner puis à les apporter aux personnes dans le besoin.
Engagée, le but final de ces actes de solidarités, c’est de "pouvoir acquérir un terrain avec des petits logements, des douches, des toilettes, un jardin solidaire qui va permettre aux personnes dans le besoin de travailler la terre et de vendre ce qu’ils produisent". La mère de famille tient également à souligner que leur action à permis de sauver près de 28 personnes de la rue.
"Le cœur des Réunionnais est grand", vient-elle conclure à la veille d’une nouvelle distribution de petit-déjeuner.