Les récentes attaques de requins n’ont pas fait fuir les touristes. Mais sur le long terme, l’activité touristique pourrait subir les conséquences de la recrudescence de ces attaques.
La recrudescence des attaques de requins aux abords de nos côtes médiatisée au niveau national va t-elle faire fuir les touristes ? Pour l’instant, l’activité touristique ne semble que faiblement impactée par ces attaques violentes et spectaculaires. A l’hôtel trois étoiles "Blue Beach" à l’Ermitage, les touristes sont toujours nombreux. Néanmoins, l’établissement constate une baisse de 10% des réservations.
"Ce sont surtout les visiteurs venus de l’extérieur qui ne connaissent pas la situation de l’hôtel et qui se demandent s’ils peuvent se baigner en toute sécurité sur les plages de la côte Ouest", précise Didier Loth, directeur de l’hôtel "Blue Beach". Sur le court terme, l’hôtellerie ne semble pas souffrir des conséquences de ces attaques. Mais sur le long terme, l’ensemble de l’activité touristique pourrait en pâtir.
Les professionnels du secteur doivent gérer une véritable crise. L’image véhiculée de la Réunion dans les médias nationaux semble assez proche des "Dents de la mer" et peut contribuer à la désertion des touristes. "Ainsi, lorsque vous tapez île de la Réunion sur Google, vous verrez qu’au moins dans les 10 premiers résultats, au moins 2 ou 3 concernent l’actualité requin", déplore Pascal Viroleau, directeur de l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT). "Encore une fois, notre objectif à nous est de contenir tout ça pour faire en sorte qu’il y ait pas d’activité négative par rapport à cet événement tragique", poursuit-il.
Le tourisme est la première activité exportatrice de la Réunion. En 2011, ce secteur pilier de l’économie locale pesait 344 millions d’euros.