L’ancien administrateur du groupe Caillé, Jacques Caillé s’est éteint la nuit dernière à l’âge de 91 ans après avoir subi un opération du coeur. Les hommages se multiplient après l’annonce de sa disparition.
Jacques Caillé, ancien administrateur du groupe Caillé et père de François Caillé est décédé la nuit dernière à l’âge de 91 ans, suite à une opération du coeur pratiquée dans un hôpital parisien.
Le lendemain de sa disparition, les hommages se multiplient. Président du groupe Caillé de 1967 à 1995, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie pendant de nombreuses années, Jacques Caillé, fils de Jules Caillé, a eu un parcours particulièrement brillant. Après avoir été mobilisé dans les Forces Françaises libres durant la seconde guerre mondiale, le Réunionnais a commencé en bas de l’échelle dans l’entreprise paternelle, occupant de nombreux postes différents.
Après avoir tenu les rênes de ce groupe majeur de la Réunion, il a passé le flambeau à François Caillé qui lui a succédé en 1983. Personnalité marquante du milieu des affaires à la Réunion et personnage de la vie politique et économique, Jacques Caillé a laissé un souvenir très marquant à ceux qui l’ont croisé.
Père Glénac, curé de la paroisse de Sainte-Marie, était un ami intime de Jacques Caillé. L’homme d’église a appris sa mort vers 1 heure du matin cette nuit. Très attristé par cette disparition, il estime que la Réunion perd "un très très grand personnage. ". "C’était un homme très affable, très bon, très généreux qui n’avait pas d’ennemis et qui avait le coeur sur la main. Dans les dîners, on disait que c’était le joker car ils s’entendaient bien avec tous. Quand on avait besoin d’un conseil, on n’hésitait pas à faire appel à lui. "
Le curé de Sainte-Marie l’a connu en 1993, lorsqu’il est arrivé pour officier à la cathédrale. "Sa générosité a fait grandir notre amitié, on se voyait tout le temps", confie le prêtre qui lui a parlé pour la dernière fois au téléphone la semaine dernière. C’est d’ailleurs lui qui l’a confessé lorsqu’il était encore hospitalisé à Sainte-Clotilde avant son départ pour Paris.
"Sa mort va toucher beaucoup de monde", assure l’homme de foi. En effet, les hommages se multiplient depuis l’annonce de sa disparition. Son décès suscite une vive émotion au sein du groupe Caillé. "Le Conseil de Surveillance du Groupe Caillé et son Président Monsieur François Caillé, les membres du Directoire et l’ensemble des collaborateurs ont l’immense tristesse d’annoncer la disparition de Monsieur Jacques Caillé, survenue le jeudi 19 juillet 2012. Réunis dans la douleur et l’émotion qui nous frappent, nous souhaitons saluer la mémoire d’un homme exceptionnel au parcours exemplaire.", a déclaré le groupe dans un communiqué.
"A côté d’un destin remarquable, Jacques Caillé était avant tout une personnalité hors du commun, attachante et appréciée de tous pour ses qualités humaines et sa légendaire générosité. Un être rare qui n’abdiqua jamais ses valeurs d’altruisme et son sens de l’intérêt général. Un homme dont le rayonnement ne cessera de nous inspirer et perdurera au delà de sa triste disparition.
Gino Ponin-Ballom a fait part de son émotion. "C’est avec énormément de tristesse que j’ai appris le décès de Monsieur comme homme de coeur, d’écoute et de franc-parler". Le président de Rassemblement Respect Réunion et conseiller général et adjoint au Maire de Saint-Denis a salué un homme qui lui a été "d’un soutien indéfectible que ce soit dans mes actions associatives et politiques", présentant ses condoléances à ses proches.