La maison de la famille Cadivel détruite lors du passage du cyclone : « La nuit on ne dort pas, on reste éveillé »

“Le mur risque de s’effondrer et de tomber sur les voisins, on l’a attaché avec une corde comme on pouvait”, indique Premila, la fille de la famille. 

Il y a deux semaines, cette famille a vu son toit s’envoler ainsi que le premier étage. Les parents doivent dormir dans le cagibi situé au rez-de-chaussée, seul endroit à peu près en sécurité. À chaque pluie, le sol est inondé, les poutres s’affaissent et la peur grandit.

“Ici c’est dangereux, l’eau s’imbibe dans le béton du faux plafond et ça le fait descendre. Dans la nuit en dormant, le faux plafond descend et ça tombe sur eux. On fait des crises d’allergie. Il y a beaucoup d’infiltrations d’eau, tous les murs ont des coulées d’eau”, explique Premila. 

Des fissures apparaissent sur chaque mur, ces derniers peuvent s’effondrer à tout moment. Une situation qui devient urgente. Sandrine attend toujours une aide de relogement : “Ce que j’aimerais c’est que l’État joue son rôle. Qu’il reconnaisse les choses. Ce n’est pas en passant en hélicoptère, en regardant en surface, qu’il a vu tout ce qu’il avait à voir. Il faut aussi qu’il passe chez les gens pour constater la détresse dans laquelle on est.”

Ils ont investi toutes leurs économies dans la construction de cette maison , il y a 7 ans. 2000 euros leur ont été versés , loin du coût des dégâts estimés. Et sans aucune solution de relogement à court ou à long terme.

“Le maire m’a dit “comme vous avez une entreprise, on ne peut pas vous prendre en compte” même si on a tout perdu : tout le matériel, les meubles, les vêtements, en tout ça représente entre 450 000 et 500 000 euros. La nuit on ne dort pas, on reste éveillé, surtout quand il pleut parce que ça coule de partout”, déplore le père de famille. 

Un expert est censé passer prochainement pour essayer de faire avancer la situation…