Zhang Zhan, une ancienne avocate, avait été condamnée en décembre 2020 pour avoir diffusé des vidéos de Wuhan au début de l’épidémie de la Covid-19. 4 ans de prison, c’est la sentence qui avait été prononcée par le gouvernement chinois à son encontre. Les motifs d’inculpation ? Avoir diffusé de « fausses informations » et « causé des troubles et cherché des querelles ». Zhang Zhan est un exemple parmi d’autres de la pression exercée sur les journalistes et les citoyens pour étouffer les faits. En cette journée internationale de la liberté de la Presse, on revient sur cette lutte perpétuelle.
Ce lundi 3 mai, c’est la Journée mondiale de la liberté de la presse. Selon l’UNESCO, elle permet de "rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et [elle] constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle".
La liberté de la presse est inscrite dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle s’appuie sur la liberté d’expression qui donne à chaque personne la liberté d’exprimer ses opinions dans le respect des autres même lorsque cela déplaît. La liberté de la presse garantit aux journalistes la possibilité d’enquêter librement et d’informer les citoyens sur des sujets de leurs choix. Grâce à elle, les médias sont libres de diffuser des avis différents, de commenter, de débattre et de critiquer.
Si elle est si importante, c’est parce que dans le monde, tous les pays ne la respectent pas. En Egypte ou encore en Corée du Nord, certains médias sont censurés. L’Etat contrôle ce qui est publié et ne laisse diffuser que ce qui leur convient. Les journalistes qui critiquent le pouvoir sont parfois emprisonnés, voir pire !
Dans le classement mondial 2021 établi par Reporters sans frontières – une ONG qui défend la liberté de la presse et la protection des sources – la France arrive en 34e position. La Chine, elle arrive en 177e , dans la zone la plus critique du Classement, tout comme le Turkménistan en 178e ou l’Erythrée en 180e. Selon RSF : "Ces trois pays maintiennent un contrôle absolu sur l’information".
La liberté de la presse est donc un droit précieux, car lire, écouter ou regarder des informations indépendantes et variées permet de se faire sa propre idée sans être manipulé.