Les brocantes sont de plus en plus nombreuses à La Réunion. Guy François, seul professionnel de l’île habilité à organiser ce type de manifestations, crie à la concurrence déloyale. Pour lui, les associations organisatrices ne respectent pas toujours la loi.
Gagner de l’argent en se débarrassant des affaires dont on ne se sert plus. Le principe des brocantes séduit de plus en plus de Réunionnais. Chaque mois, des brocantes sont organisées aux quatre coins de l’île attirant curieux, badauds ou chasseurs de bonnes affaires. Hier, deux brocantes avaient lieu au Port et à Sainte-Suzanne.
Seule différence : l’une était organisée par un professionnel, Guy François, patron de l’agence Tienbooo Communication, l’autre par une association, ABAOI (Association des Brocantaires Animation Océan Indien).
Guy François est le seul professionnel de l’île habilité à organiser des brocantes. Reste que de plus en plus d’associations organisent ce type de manifestations dans l’île. Guy François dénonce : "Les associations qui organisent des brocantes doivent le faire dans le cadre d’actions de bienfaisance. Or, ce n’est pas toujours le cas. Pire, certaines associations déclarent reverser leurs recettes pour une cause mais ne le font pas".
L’homme ne décolère pas. Guy François a effectué des recherches dans les textes de loi et selon lui, les règles sont très strictes. Ainsi, les associations n’ont le droit d’organiser que six brocantes par an. Guy François, lui, en aurait dénombré de 60 à 70 par an. Inadmissible pour le professionnel qui peste contre ce qu’il considère comme une "concurrence déloyale".
Jean-Marc Adelin est le président de l’association ABAOI qui organisait hier une brocante à Sainte-Suzanne. Pour lui, les critiques de Guy François ne sont absolument pas fondées : "Les brocantes, nous les faisons pour aider les gens. Nous ne sommes absolument pas dans une logique commerciale".
Guy François envisage de porter plainte si les associations persistent à ne pas respecter les textes de loi. A Saint-Denis, les brocantes organisées par des associations ont d’ores et déjà été suspendues.