La mobilisation continue. Les sapeurs-pompiers professionnels manifesteront encore demain contre le taux horaire appliqué par la Direction du Service Départemental d’Incendie et de Secours concernant le paiement de leurs heures supplémentaires. Les discussions qui se sont tenues aujourd’hui entre les grévistes et les élus n’ont abouti sur aucun accord.
En colère, plus d’une centaine de pompiers professionnels ont coupé la circulation ce lundi. Les soldats du feu ont manifesté devant les locaux du Service Départemental d’Incendie et de Secours. A l’origine de ce mouvement de protestation : des revendications émises depuis plusieurs mois déjà. Ces personnels mobilisés sur l’incendie du Maïdo exigent le paiement de leurs heures supplémentaires et dénoncent les lenteurs administratives.
Les sapeurs-pompiers ont entamé une grève illimitée pour contraindre leur Direction à régler les dossiers en attente. "Donne a nous nout’ l’argent, donne à nous ce que le texte prévoit" : tel était le slogan scandé par les manifestants ce lundi.
Les hommes et femmes qui ont cessé le travail refusent que l’heure supplémentaire effectuée au Maïdo soit payée 6 euros brut. Selon eux, le tarif règlementaire est de 13 euros brut. Les temps de garde sont aussi au coeur des revendications. Les personnels du SDIS s’inquiètent en effet de voir leurs gardes passer de 12 heures à 24 heures.
Interrogé ce lundi, le Directeur du SDIS, le Colonel Jacques Vandebeulque reconnaissait que la situation est délicate mais soulignait également la nécessité d’opérer des changements pour rendre les services du SDIS plus efficaces. Du côté du Conseil Général qui tient les bourses, on affirme traiter au cas par cas les dossiers.
La rencontre qui a réuni la Direction du Service Départemental d’Incendie et de Secours, l’intersyndicale et les élus du Conseil Général n’a permis aucune sortie de crise. Les pompiers se disent prêts à poursuivre leur mouvement demain. Les manifestants réclament désormais la participation de Nassimah Dindar aux débats. Ils veulent connaître la position de la Présidente du SDIS sur cette épineuse question.