Dans le Sud où le manque d’électricité se fait particulièrement ressentir, les professionnels sont ulcérés. A cause de la grève, de nombreux commerces ont du fermer ce mardi. A Saint-Pierre, les responsables d’établissements de restauration accusent une perte de 50% de leur chiffre d’affaire.
Des conditions d’accueil qui ne sont pas remplies, de graves manquements à la sécurité, notamment en ce qui concerne le personnel en cuisine et un risque d’intoxication alimentaire : nombreux sont les restaurateurs du bassin Sud qui se sont résignés et ont dû fermer leur commerces ce mardi, du fait de la grève des salariés de la Séchilienne.
A Saint-Pierre, les responsables des établissements installés sur le front de mer accusent une perte de près de 50% de leur chiffre d’affaire. Face à ce constat, les professionnels de la restauration ne savent plus quoi faire. Ils espèrent que la situation se dénouera rapidement et en appellent même aux pouvoirs publics.
Les professionnels souhaitent en effet que leurs commerces soient épargnés durant les périodes de service et qu’ils soient informés à l’avance des horaires de coupures de courant et de leur durée.
Sans climatisation et sans lumière, les bars et autres restaurants implantés dans le sud de l’île voient leur fonctionnement sérieusement perturbé. De la même façon, la question de la sécurisation de la chaine du froid se pose également. Depuis hier, les frigos servant à conserver les denrées alimentaires n’ont pas été ouverts pour protéger au mieux les milliers d’euros de courses destinés aux repas. Mais d’ores-et-déjà, les restaurateurs savent qu’ils devront jeter des kilos de nourriture. Un nouveau coup dur qui excède les professionnels.
Autre lieu, même ambiance. Dans une agence immobilière située dans la capitale sudiste, on est revenu des années en arrière. Dans cette société où le travail est entièrement informatisé, les affaires tournent au ralenti. Dans l’impossibilité d’imprimer les quittances de loyer, les agents immobiliers doivent s’armer de patience et effectuer toutes les démarches à la main.
Dans le Sud, la colère gronde, tant au sein de la population que chez les professionnels du secteur. Les négociations qui se tiendront cet après-midi entre les syndicalistes de la CGTR et la Direction de la Séchilienne seront suivies avec attention par tous les Réunionnais.